RMC Sport

France-Croatie : Batum et Diaw doivent ressurgir

Nicolas Batum et Boris Diaw

Nicolas Batum et Boris Diaw - AFP

Trop discrets en première phase, Nicolas Batum et Boris Diaw doivent se montrer plus agressifs ce samedi (18h) lors du 8e de finale de la Coupe du monde face à la Croatie. Les Bleus ont besoin d’eux.

Madrid comme Portland. Madrid comme San Antonio. La capitale espagnole pour se remettre dans la peau de ces joueurs importants de NBA qu’ils sont huit mois sur douze, l’un cadre des Blazers et l’autre rouage essentiel du jeu des Spurs. Nicolas Batum et Boris Diaw sont attendus, très attendus, ce samedi en 8e de finale de la Coupe du monde (18h). La France affronte la Croatie, d’un niveau similaire au sien, et pour retrouver éventuellement l’Espagne au tour suivant, elle aura besoin que ses deux leaders lui montrent la voie. Après cinq matchs (trois victoires, deux défaites), leur bilan est correct, mais insuffisant quand l’élimination guette à chaque sortie.

Nicolas Batum (9,2 points, 3,4 rebonds en moyenne) n’est que le 63e meilleur marqueur de la compétition. Et Boris Diaw (7,4 points, 3,8 rebonds, 3,8 passes) a encore de la marge dans sa spécialité de joueur « 3D ». Une discrétion qui fait du jeune Joffrey Lauvergne le meilleur scoreur des Bleus (10,8 points/match). « C’est une très bonne nouvelle que Joffrey mette des points, souligne Vincent Collet, le sélectionneur. Mais on sait que si nos deux joueurs stars ne sont pas à leur meilleur niveau, l’équipe est forcément diminuée. Je n’ai pas besoin de leur rappeler. Ils le savent autant que moi. »

« Ce sont deux grands champions, on connaît leur altruisme, explique Edwin Jackson, l’un de leurs coéquipiers. C’est vrai que des fois, on a envie qu’ils prennent plus les choses en main, qu’ils prennent plus de responsabilités. Nous, on les pousse. On sait qu’ils ont ce talent pour débloquer des situations. » « Ça doit être collectif avant tout, répond Boris Diaw. On doit tous être capable d’apporter. Vu le profil de notre équipe, je ne pense pas qu’un seul joueur puisse faire la différence. On doit tous se dire qu’il faut apporter plus, aider, être encore plus concentré, donner encore plus de sa personne. »

Collet : « Batum n’a jamais été un grand scoreur »

« Babac » donnera-t-il l’exemple face à cette équipe croate « complète, plus performante et plus solide depuis l’année dernière » (Collet), portée par la brillante recrue des Brooklyn Nets, Bojan Bogdanovic (20 points/match) ? « Il faut qu’il force sa nature, demande Edwin Jackson, MVP et meilleur marqueur de Pro A en 2013-2014. C’est un grand joueur, il cherche à faire briller tout le monde. Mais il est aussi capable de mettre des points. En l’absence de Tony (Parker), on a besoin qu’il assure un certain scoring. Quand il joue en confiance, il est très difficile à arrêter. On va avoir besoin de lui et de Nico pour les 8es. »

Pour Nicolas Batum, à écouter Vincent Collet, le problème serait plutôt que ses capacités à scorer ont été surestimées. « Pour moi, il n’a jamais été un grand scoreur, estime le sélectionneur des Bleus. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas le faire à certains moments. Mais le faire de façon régulière et surtout quand il est la cible n°1 des adversaires, ça ne me paraissait pas sûr du tout. Je pense qu’il peut faire un peu mieux. Il doit le faire pour qu’on puisse avancer. Mais je n’ai jamais pensé qu’il allait marquer 17-18 points en moyenne. Ça, c’est Tony Parker. Il y en a un, pas deux. » L’orgueil est-il suffisamment piqué ?

LP avec NJ à Madrid