Gomis : « Les anciennes ont intérêt à s’accrocher… »

- - -
Emilie Gomis, appelle-t-on toujours votre équipe « Les Braqueuses » ?
Oui. Sur les réseaux sociaux, en tout cas, ça ne change pas. Il y a même les mini-Braqueuses maintenant avec les jeunes qui viennent d’arriver. Il y a de moins en moins d’anciennes dans le groupe mais on a gardé le surnom. Ça nous va bien, pourquoi changer ?
Après deux médailles d'argent, aux JO puis à l'Euro, nourrissez-vous forcément des ambitions pour ce championnat du monde ?
On en a, bien sûr. Mais il y a quand même du renouvellement dans l’équipe et le staff. On repart à zéro et on ne sait pas trop comment ça va se passer. On ne se précipite pas trop. L’ambition, c’est déjà de se qualifier pour les quarts de finale. Après, on verra si on peut aller plus loin. Mais on ne peut pas vraiment se projeter avec cette nouvelle équipe mais on avance très bien, le groupe est motivé et les jeunes joueuses sont très bonnes. Les anciennes ont intérêt à s’accrocher car il y a une bonne génération.
Avec quelques joueuses de 19-20 ans dans le groupe...
Ça fait mal. (Rires.) Elles nous mettent en pleine face qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps à évoluer en équipe de France. En même temps, c’est motivant car on a un autre rôle. Perso, je suis là en tant que joueuse d’expérience pour leur montrer la voie, leur montrer ce que j’ai pu faire pendant toutes ces années et les soutenir quand elles sont dans des périodes de doute ou de stress. On est aussi là pour les rassurer.
Ce rôle auprès des jeunes vous plaît-il ?
Ça se fait naturellement, on ne le choisit pas. On a quand même beaucoup d’expérience, ça fait plusieurs années qu’on est là, et on ne réfléchit pas, les filles viennent naturellement vers nous. On se doit de leur montrer la bonne voie. Mais tout se fait dans la bonne ambiance.
Quelles questions vous posent-elles ?
Elles nous demandent comment ça va se passer dans les jours à venir, comment travaille la coach même si elle est nouvelle (Valérie Garnier, ancienne internationale et adjointe pendant deux ans de Pierre Vincent, qu’elle a remplacé à ce poste après le championnat d’Europe 2013, ndlr) et que Pierre Vincent avait une autre façon de fonctionner, mais aussi des choses comme de savoir si on le droit de se lever de table quand on a fini de manger. Ben je n’en sais rien, ce n’est pas à moi de demander ! Ce sont des petites choses comme ça tout au long de la journée. Elles n’osent pas trop, elles sont intimidées et ne connaissent pas trop le fonctionnement de l’équipe de France. Ce sont des questions sur la vie de groupe. Mais elles s’habituent vite et au bout de deux-trois jours, tout roule. C’est appréciable aussi, on prend plaisir à les aider.
A lire aussi : >> Gobert et les Bleus sont lancés >> Ajinça : le coup de gueule du DTN >> En vidéo : Joakim Noah met des contres à... des enfants