Les Bleus ont pris rendez-vous

Boris Diaw - -
Ce lundi matin, les Bleus ont repris l’avion pour Paris. Avec quelques jours d’avance sur leur planning initial. Même s’ils savaient que le titre serait difficilement jouable, les hommes de Vincent Collet espéraient tout de même se hisser en quarts de finale du Mondial.
C’était sans compter sur une équipe turque impitoyable. Dans une salle chauffée à blanc par 16 000 fans, les partenaires de Turkoglu n’ont laissé aucune chance à leurs hôtes. Dépassés en défense, impuissants dans les moments clés, les Français n’ont pas tenu la comparaison. Si ce n’est en début de match.
Voilà presque huit ans qu’ils n’avaient plus encaissé plus de 90 points (depuis un France-Hongrie (80-94) de novembre 2002). Plus de 20 ans qu’ils n’avaient pas quitté un Mondial aussi rapidement. Habitués aux matches de classement, les Bleus n’auront même pas ce loisir sur les parquets turcs. Dommage, car cela leur aurait permis d’emmagasiner un peu d’expérience. Une arme qui leur a clairement fait défaut lors de cette campagne entre Izmir et Istanbul.
Diaw : « On a besoin de défaites pour grandir »
Face à la Nouvelle-Zélande, lors du dernier match de poules, les coéquipiers de Boris Diaw en ont fait les frais. En concédant une défaite improbable (70-82), ils se sont offert malgré eux une confrontation de prestige en huitièmes de finale. « C'est clair que ce match contre la Nouvelle-Zélande va laisser des traces », admet Florent Pietrus.
Sans leur saute de concentration, les Bleus auraient hérité d’un adversaire plus abordable. Rien ne dit que l’issue aurait été différente, mais il y a de quoi avoir des regrets. « Ce qui est positif c'est qu'on a pris de l'expérience, relativise le capitaine Diaw. On a besoin de défaites pour grandir. »
Privée de ses meilleurs atouts (Parker, Noah, Beaubois, M.Pietrus, Turiaf), l’équipe de France a pris rendez-vous avec l’avenir. « On était quand même parti avec une équipe expérimentale, souligne Collet. Mais elle a aussi montré de très belles choses et tout n'est pas négatif dans ce Mondial. » La victoire inaugurale face aux champions du monde espagnols (72-66) en atteste.
Désormais, les Bleus peuvent se tourner vers le prochain Euro en Lituanie. Avec une qualification pour les JO de Londres à la clef. « Avec une équipe complète, notre objectif est d’être champions d’Europe », lance Nicolas Batum. Mais avec des si…