Les Bleus se cherchent encore

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Trois matches, trois défaites. L’équipe de France a disputé un tournoi de préparation très décevant en Amérique du Nord, face au Canada -deux fois (58-69 puis 63-85)- et aux Etats-Unis (55-86). On savait l’opposition difficile. Mais l’écart entre ses deux opposants a été criant. Pas de quoi rassurer à moins de deux semaines du début des championnats du monde (du 28 août au 12 septembre) à Istanbul (Turquie). « Ça nous reste vraiment en travers de la gorge, fulmine Nicolas Batum, l’arrière français. Mais ça peut servir à déclencher de la rage en nous. »
Vincent Collet avait émis le souhait de voir son équipe élever son niveau de jeu sur le nouveau monde. Force est de constater qu’il n’a pas été entendu, si ce n’est lors du premier match contre le Canada, ou durant une mi-temps face aux Américains, dimanche au Madison Square Garden de New York, sous les yeux des regrettés Joakim Noah et Tony Parker absent à l’intérieur et à la mène. « Sur le premier match, on a montré qu’on pouvait bien défendre, décrypte Jacques Monclar, l’ancien entraîneur de Pau-Orthez. Mais on est maladroit sur lancer-franc et ça peut nous coûter cher. Sur le second, on paie le contrecoup de la préparation. »
Réaction attendu au tournoi de Villeurbanne
Face au Team USA, les Bleus ont été battus au rebond et perdus 21 ballons. Difficile dans ces conditions de rivaliser. Si l’équipe de France veut s’en sortir, elle devra nécessairement durcir son jeu dans son secteur intérieur sous l’impulsion d’Alexis Ajinça et d’Ian Mahimi. « Et en l’absence de Tony Parker, Rodrigue Beaubois et Antoine Diot au poste de meneur, Nando De Colo et Yannick Bokolo doivent faire de leur mieux pour que l’alchimie prenne », ajoute Monclar.
Une réaction est attendue au tournoi de Villeurbanne du 20 au 24 août. Les Français tenteront de cimenter leur collectif face aux modestes ivoiriens puis face à l’Australie et au Brésil. « On espère vraiment montrer de belles choses et que le public français nous aide à partir du bon pied en Turquie », espère Nicolas Batum. Car le temps presse désormais.