Noyés dans le bain turc !

Les Bleus, à l'instar de leur ailier, n'ont rien pu faire face à des Turcs survoltés - -
L’exploit tant espéré n’a pas eu lieu. La France n’est pas parvenue hier soir à rééditer sa performance d’il y a cinq ans, lorsqu’elle avait éjecté de « son » Euro la Serbie dans sa propre salle de Novi Sad. A l’époque, les Tricolores comptaient dans leurs rangs un certain Tony Parker… Le meneur de jeu des Spurs aurait-il changé le cours des choses s’il avait foulé le parquet du Sinan Erdem Dom d’Istanbul ? On ne le saura jamais. Ce que l’on sait en revanche, c’est que les hommes de Vincent Collet n’ont jamais pu contester la suprématie turque.
La faute d’abord à un jeu d’attaque déficient, une donnée récurrente depuis le revers contre la Lituanie. A l’adversaire, ensuite, qui a su bonifier les erreurs françaises. Un exemple ? Alors que la France, revenu à six points (30-24) dans le deuxième quart-temps, a l’opportunité de faire douter les 15 000 supporters locaux, Boris Diaw manque une transmission. Une constante pour les Tricolores dans ce domaine (17 pertes de balle). Derrière, la furia turque est définitivement lancée. Les écarts se creusent, Hedo Türkoglu s’amuse aux trois points et la France sombre. Inexorablement. « On a essayé d’entamer ce match par le bon bout, confie un Nicolas Batum défait en fin de partie. Mais ils font l’écart en fin de deuxième et en début de troisième quart-temps. C’est dur de revenir après ça. »
Batum : « On va en prendre plein la tête »
On oublierait presque que les Bleus n’avaient que cinq points de retard à l’issue du premier quart-temps (19-14). Mais hier soir, les protégés de Bogdan Tanjevic étaient trop forts. Leur défense de zone n’a jamais permis aux Français de trouver le bon rythme pour retrouver leur efficacité.
Désunis lors de la déroute néo-zélandaise, les Tricolores ont coulé ensemble cette fois. Boris Diaw, Mickaël Gelabale, Florent Pietrus… les leaders supposés se sont réveillés dans le dernier quart-temps, le seul dominé dans la France (21-29), probablement en raison d’un relâchement des Turcs. Trop tard pour secouer le cocotier ou stopper durablement l’hémorragie. La victoire initiale sur l’Espagne (72-66), avait suscité un bel espoir. Mais, après avoir baissé pavillon pour la troisième fois consécutive dans ce Mondial, la France sera dès ce lundi à Paris. L’objectif, une place en quart de finale, n’a pas été atteint. « On peut avoir des regrets par rapport au match de la Nouvelle-Zélande, poursuit Batum. Il nous aurait permis d’avoir un adversaire plus abordable. On a fait cette erreur. On va en prendre plein la tête…» Le temps des bilans, individuel et collectif, est déjà venu.