
Collet : "Un sentiment d’horreur"

Vincent Collet - AFP
Vincent Collet, comment avez-vous vécu les événements de vendredi à Paris ?
Comme tout le monde. Il y a un sentiment d’horreur. De colère aussi parce qu’on ne peut pas enlever la vie comme ça, de façon gratuite. On a vécu cela d’une façon particulière parce qu’on jouait en Euroligue vendredi soir (victoire 93-86 contre le Real Madrid, champion d’Europe en titre). On était très heureux quelques instants seulement. Il y avait beaucoup de joie quand on est entré dans le vestiaire et quand on en est sorti, on a appris une partie des événements. On est passé d’une joie très forte d’avoir réalisé un exploit à l’horreur. Très vite, tout s’arrête. C’est tellement plus important que le sport…
Vous n’avez pas senti le drame pendant le match ?
Non, la première info est tombée quand on était dans le vestiaire. Et il ne s’agissait que d’une chose qui s’était passée autour du Stade de France. Pendant le match, aucune info n’a filtrée.
La Fédération de basket a pris la décision d’annuler tous les matches ce week-end. Quel est votre sentiment ? Doit-on jouer après un tel drame ?
Je considère qu’il faut donner du sens aux choses. La prise de position de la Fédération est la bonne. Bien sûr qu’il faut que la vie continue mais il y a un temps pour tout. Et là, c’était le temps du recueillement. C’était une très bonne chose de ne pas jouer. J’aurais été surpris qu’on décide le contraire. C’est notre société qui est touchée au cœur. D’ailleurs le personnel, mais aussi nos joueurs, ont tenu à respecter la minute de silence à l’issue de l’entraînement ce midi. Pas seulement les Français, les Américains aussi. Tous ont été marqués.