Coupe du monde de basket: France-Allemagne, le mauvais souvenir de 2017

Il y a deux ans, la France vivait lors de l'Euro sa première grande compétition internationale après la retraite internationale de Tony Parker. Privés de Rudy Gobert, aujourd’hui présent, les Bleus présentaient une équipe new-look malgré la présence de l’emblématique capitaine Boris Diaw. Pourtant efficace offensivement, la France avait totalement déjoué de l’autre côté du terrain avec 84 points encaissés par match en moyenne. Le symbole fut le huitième de finale contre l’Allemagne, que les Tricolores retrouvent ce dimanche en ouverture du Mondial en Chine (14h30).
La France, avec Thomas Heurtel, aujourd’hui blessé, et Nando De Colo, avait maîtrisé la première mi-temps (40-34) avant de totalement s’écrouler lors des vingt dernières minutes avec... 50 points encaissé (84-81). "Il n’y a pas d’envie de revanche. On n’est pas du tout le même groupe. J’ai juste envie de les battre, confie Evan Fournier, présent il y a deux ans. 2017, c’est passé. L’Allemagne n’a plus le même coach, les systèmes ont changé. En deux ans, t’es plus le même joueur. Il y a deux ans, j’avais des cheveux (rires)."
Schröder, le Tony Parker Allemand
Mais il y a deux ans, l'Allemagne avait déjà Dennis Schröder, le TP d'outre-Rhin. "C’est la meilleure comparaison", acquiesce Nicolas Batum. Le meneur du Thunder d’Oklahoma City est le maître à jouer de la Nationalmannschaft. Bourreau des Français en 2017 avec 22 points et 8 passes décisives, Schröder est l’atout numéro 1 de l’Allemagne: "C’est le plus gros nom de cette équipe-là, analyse Batum. Il a impact sur le scoring, sur le jeu et surtout sur son habilité à créer du jeu pour les autres. Cela va être intéressant de défendre mais c’est une erreur de se dire que si on arrête Schröder tout va bien se passer." C’est avec son binôme, Daniel Theis, intérieur des Celtics de Boston, que Schröder avait fait tomber la France à l’Euro. Aujourd’hui, l’Allemagne présente un visage différent et s’est même renforcé avec un autre intérieur évoluant en NBA, Maxi Kleber, qui sort d’une première saison convaincante avec les Mavericks de Dallas.
Défendre, une obligation
Aujourd’hui, la donne n'est toutefois plus la même côté bleu, la France se présentant avec ses joueurs NBA. Rudy Gobert, double meilleur défenseur de la ligue américaine, est de retour tout comme le meneur des Knicks de New York, Frank Ntilikina. Nicolas Batum, après un break à l’été 2017, revient porter le maillot bleu pour ce rendez-vous mondial. La France sait précisément aujourd’hui quel est son ADN: la défense. "On n’a pas le choix, constate Vincent Collet, le sélectionneur. L’identité de l’équipe est clairement établie. Si elle ne peut pas défendre fort et avoir du jeu rapide, si elle ne peut qu’attaquer sur demi-terrain, on aura des difficultés même quand on fera un bon match dans ce domaine-là." Avec moins de 70 points encaissés par match durant la préparation, la France a montré des signaux positifs même si elle reste, lors de l’ultime tournoi de préparation à Shenyang en Chine, sur deux sorties à 81 et 80 points concédés contre la Nouvelle-Zélande et l’Italie. De son côté, l’Allemagne sort d’une belle performance avec un succès lors de l’ultime match de préparation (74-64) contre l’Australie, tombeur quelques jours plutôt en amical des Etats-Unis, qui n’avaient plus perdu depuis 13 ans.