RMC Sport

Des Bleus aux deux visages

Tony Parker

Tony Parker - -

Apathiques durant trois quart temps, les Bleus ont réussi une incroyable fin de match contre l’Australie, sous l’impulsion d’un très bon Nando de Colo. Une réaction trop tardive pour inverser le sort du match (défaite 69-67), ce lundi à Strasbourg.

A quinze secondes de la fin du troisième quart temps, le public de Strasbourg semblait résigné à voir l’équipe de France se faire corriger par les « Boomers », ce lundi. Seize points d’écart, des Bleus aux abonnés absents… de quoi faire fléchir les plus optimistes. C’était à peine si les trois points au buzzeur de Nando de Colo, donnaient un semblant d’espoir. Et pourtant. Sous l’impulsion du nouvel arrière de San Antonio, omniprésent dans le dernier quart temps, les hommes de Vincent Collet ont failli renverser une situation très mal en points. Un hold up à la française qui s’est joué sur un shoot à trois points de Tony Parker dans les ultimes secondes, sans réussite.

Il est ainsi bien difficile d’émettre un avis global et définitif sur cette équipe de France aux deux visages, aussi séduisante en fin de match que fantomatique durant la première demi-heure. Pour Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC, la prestation des Français dessine tout de même une tendance : « On peut voir les choses des deux côtés de la lorgnette. Il y a certes du positif avec cette réaction qui montre qu’on peut bien jouer face à n’importe qui, mais le côté moins positif est qu’on est justement toujours dans la réaction et jamais dans l’action ». Lors du dernier match contre le Brésil samedi, la France avait également été menée de dix points avant de revenir et de s’imposer 78-74.

Piétrus : « Une sonnette d’alarme à entendre »

Tout n’est donc pas à jeter dans cette défaite, la quatrième en dix matchs de préparation. Nicolas Batum, qui a enfin pu jouer assuré et donc libéré, ne voit pas de raisons de s’alarmer. « Ce n’est pas inquiétant ! Ce n’est pas comme si on avait pris 20 points et que nous avions été lâchés, tempère le joueur de Portland. Nous avons fait des erreurs mais nous avons rectifié un peu le tir à la fin. Il y a quand même des bonnes choses. »

Reste que durant les JO, les co-équipiers de Tony Parker (au bilan très décevant, 6 points, 2/9 aux tirs) ne pourront pas se permettre de si longs moments d’absence, et compter sur les cadres pour remettre le navire à flots en fin de partie. La surprise risque d’être plus désagréable face à des adversaires du calibre des États-Unis ou de l’Argentine, les deux premiers rendez-vous olympiques des Bleus. Face à ce péril, Florent Piétrus a tenu passer un message : « On attend d’être en difficulté pour réagir. C’est une sonnette d’alarme qu’il faudra absolument entendre. Tout le monde doit prendre conscience que c’est un problème qui peut nous coûter cher pendant les JO. » Il reste moins de six jours à Vincent Collet pour rectifier le tir.

Anthony Tallieu