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Dumerc : « Je n’ai pas été très polie »

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Capitaine extraordinaire d’une équipe de France victorieuse de la République tchèque mardi soir en quart de finale du tournoi olympique (71-68), Céline Dumerc (23 points, 6 passes) a haussé le ton pour sonner la révolte tricolore et arracher un succès inespéré.

Céline Dumerc, à l’entame du dernier quart temps, la France était menée de 10 points. Et vous êtes en demi-finale…

Je me pose toujours la question : « As-t-on qu’on a gagné ou pas ? C’est fini ? » C’est énorme. Je n’ai pas de mots, c’est un match de malade. On est menées tout le temps, on a fait un match ridicule au niveau tactique, on fait des erreurs monstrueuses, plus grosses que nous. Pendant la compétition, on avait déjà fait ce genre d’erreur. Des consignes pas respectées, des petits détails qui ne fonctionnaient pas bien alors qu’on en avait parlé. On n’avait jamais été menées aussi largement avec une équipe en face capable de s’enflammer. On le paie cher, mais on revient de super loin, c’est magique.

On vous a vu haranguer vos troupes, parfois avec vigueur…

J’étais énervée. Plein de fois, j’ai insulté un petit peu… Je n’ai pas été très polie. Mais je n’avais pas envie de pleurer à la fin des 40 minutes. On essaie d’être concentrée sur ce qui a été dit. On ne va pas révolutionner le basket aujourd’hui. On a mis des choses en place, concentrons-nous. Battons-nous ! J’ai trouvé mon équipe un peu peureuse alors qu’on savait qu’il fallait leur rentrer dans le lard. C’était à nous d’y aller et on a mis un peu de temps. Ça aurait pu nous couter cher. C’est dans ce sens-là que j’ai gueulé un petit peu…

Réalisez-vous la portée historique de cette première qualification du basket féminin en demi-finale des JO ?

Je ne me rends pas compte. C’est magique pour ce groupe-là. L’histoire s’écrit plus tard. J’ai encore envie de vivre une nouvelle page avec cette équipe. On va en profiter. Je ne sais pas si je vais réussir à m’endormir. C’est incroyable. Je suis en train de vivre les meilleurs moments de ma carrière. C’est quand même les JO. C’est ce que je me répète tous les jours quand j’ai un petit coup de moins bien. Il y a des anneaux partout. Ça m’anime, je vais mettre des anneaux partout !