Et bon voyage, les Bleus !

Tony Parker et Vincent Collet - -
Un seul accroc. Il était de taille et avait rappelé que la route serait longue pour une équipe de France en construction. Mais cette lourde défaite en Espagne (53-77), le 9 août, n’aura été que l’unique faux-pas des Bleus lors de cette très dense préparation à l’Euro 2011. C’est avec un bilan de neuf victoires en dix matchs amicaux qu’ils se présenteront mercredi en Lituanie, pour une première rencontre face à la Lettonie. A Liévin, ce samedi, Tony Parker et les siens ont presque refermé le chapitre de la préparation comme ils l’avaient entamée. Leur succès contre la Belgique (74-44) a rappelé la fessée infligée au Canada à Pau fin juillet (106-44).
A la fin du premier quart-temps, le voisin belge avait déjà pris une bonne claque (28-6). Et avait perdu sur blessure l’un de ses meilleurs joueurs, Axel Hervelle, passé par le Real Madrid après avoir été le premier belge drafté en 2005. Touché à un genou au bout de seulement 45 secondes de jeu, il pourrait être forfait pour l’Euro. Pour ce qui est des blessures, Vincent Collet a eu sa dose avec entre autres, Ronny Turiaf, spectateur attentif à Liévin. Aux premières loges pour voir les Bleus confirmer leur domination dans les 20 dernières minutes. En bons leaders, Nicolas Batum (18 points, 7/9 aux tirs, 3 contres), Tony Parker (12 points, 5 passes) et Boris Diaw (11 points, 5/6 aux tirs, 4 passes) ont montré la voie.
Collet : « On a refait un peu notre retard sur l'Espagne »
Le jeune Kévin Séraphin l’a encore suivi avec application, avec une belle feuille de stats (10 points, 4 rebonds, 2 contres en 15 minutes). Ce dimanche, les Bleus prendront la direction de Siauliai, dans le nord de la Lituanie. Ils y resteront pour le premier tour, face à la Lettonie, Israël, l’Allemagne, l’Italie et la Serbie. Mais n’auront qu’une envie, que l’aventure ne se termine que le 18 septembre à Kaunas. En finale. « On veut bien sûr aller le plus loin possible, reconnait Vincent Collet. Mais on est conscient qu’il y a trois semaines, on était assez loin derrière l’Espagne. On a refait un peu notre retard, mais les Espagnols sont clairement les favoris de l’Euro. Et il y a deux ou trois autres équipes qui sont de gros prétendants. » Un sélectionneur qui voit encore un secteur où ses Bleus doivent progresser. « Quand on voit l’attaque de zone dans le deuxième quart-temps (7-13 pour la Belgique, ndlr), je ne peux pas être satisfait » a-t-il regretté ce samedi soir. Pour rêver de Londres, il faudra trouver la clé de toutes les défenses.