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Chiron : « On est en train de réaliser un rêve »

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Le président du Cholet Basket, Patrick Chiron, revient sur l’exploit de son équipe en Euroligue mercredi soir face au Fenerbahçe. Et évoque le particularisme du club des Mauges.

Patrick Chiron, quelle est votre réaction après la victoire contre le Fenerbahçe (82-78) ?
On est en train de réaliser un rêve ! Fenerbahçe était invaincu depuis le début de la saison en championnat de Turquie et en Euroligue, donc c’est vraiment un exploit d’avoir réussi à les battre.

C’est la troisième victoire de Cholet en Euroligue, quel est le secret de la réussite ?
Le secret, c’est d’abord notre coach, Erman Kunter. C’est un homme très exigeant qui ne laisse rien au hasard. Et puis c’est aussi la solidarité qui existe au sein du groupe. Un jour, c’est un garçon qui brille, le lendemain, c’est quelqu’un d’autre, mais tout le monde joue pour l’équipe avant de jouer pour lui-même, et je crois que c’est le grand atout du groupe. L’équipe fait aussi preuve d’une force mentale extraordinaire, et les joueurs ne lâchent jamais rien.

 « Cholet, c’est une culture… »

Est-ce que c’est la preuve qu’il n’y a pas besoin de salle et d’infrastructures flamboyantes pour réussir ?

Oui, je crois qu’on vient de le prouver. Cholet, c’est une histoire différente, c’est un vrai club de basket, avec des supporters fervents, une salle de 5000 places, certes moins moderne que d’autres clubs de Pro A, mais notre salle à nous est toujours pleine. On a un très bon club de formation qui a lancé beaucoup de joueurs comme Antoine Rigaudeau, Jim Bilba, Rodrigue Beaubois…Le club de Cholet, c’est avant tout une école de basket, une culture et des gens passionnés.

Quels sont vos objectifs maintenant ?
La priorité de la saison, c’est le championnat de France, il faut défendre notre titre, je le dis et le répète. Le deuxième objectif, c’était de ne pas se contenter d’être figurant en Euroligue et de décrocher le Top 16. On va tenter de prouver qu’avec un petit budget de 5 millions d’euros, on peut rivaliser avec des équipes comme Barcelone au budget de 30 millions euros ou le Fenerbahçe à 20 millions. Il faut encore gagner au minimum deux matches pour continuer de rêver, mais on est sur la bonne voie.