Euroligue: Vassilis Spanoulis, la légende de l'Olympiacos qui veut mener Monaco au titre

Deux mois avant de prendre la succession de Sasa Obradovic sur le banc monégasque, Vassilis Spanoulis a eu droit à sa "nuit des légendes" au Pirée. Honoré pour ses onze années sous les couleurs de l’Olympiacos, "Kill Bill" a vu ses successeurs sur le parquet porter un maillot spécial orné de onze bandes rouges. En 2023 déjà, les Reds ont retiré son numéro 7. L'actuel entraîneur des Reds, Geórgios Bartzókas, l’a eu sous ses ordres et se souvient : “Vassilis était un immense joueur, une légende de l’Euroligue, avec une très grande confiance en lui. (...) Si vous me demandez si ce serait plus dur d’affronter le joueur qu’il était ou l'entraîneur qu’il est désormais, je réponds le joueur. Il a gagné trois fois l’Euroligue et c’est son premier Final Four comme entraîneur.” À lui désormais d’écrire sa légende d'entraîneur.
"Être adversaire sera plus dur pour mes enfants qui ne sauront pas qui supporter"
Depuis sa prise en charge de l’équipe monégasque, Spanoulis a déjà gagné sur le parquet de l'Olympiakos (77-80) le 27 mars dernier. Il connaît la recette: "Encore une fois on sera adversaire pendant 40 minutes, chacun se battra pour son équipe. Mon amour pour ce club est indéniable. Être adversaire sera plus dur pour mes enfants qui ne sauront pas qui supporter." Lui en tout cas n’aura pas de remords s’il élimine son club de cœur: "Si je joue au ping-pong avec mon fils, que je le bats et qu'il pleure, je dirai : 'la vie est une histoire de victoires et de défaites'. C'est pareil avec mon frère, si on joue ensemble, j'ai envie de le tuer, même si je l'aime à mourir. On est un prétendant au titre, on représente Monaco et je mourrai pour mes joueurs."
Vassilis Spanoulis peut encore davantage entrer dans l’histoire en devenant le quatrième entraîneur à remporter le trophée après l'avoir fait comme joueur (en 2009 avec Panathinaikos puis en 2012 et 2013 avec l'Olympiakos).
"On a un coach qui a gagné plusieurs fois l'Euroligue, il va nous aider!"
Avant cette demi-finale, le cauchemar d’il y a deux ans refait évidemment surface dans les rangs monégasques. En 2023, au même stade de la compétition, l'Olympiakos passe un 27-2 à la Roca Team dans le troisième quart-temps pour mettre fin aux espoirs de titre de l’ASM. Le meneur monégasque Matthew Strazel compte sur Spanoulis pour éviter un tel effondrement: "On a un coach qui a gagné plusieurs fois l'Euroligue, il va nous aider sur ce point là. Ça va nous donner plus de confiance et d’expérience.” Vassilis Spanoulis dédramatise ce souvenir avec son franc-parler habituel : “Cela arrive. Tout dans la vie doit être une leçon. Cela ne sert à rien de pleurer. Ce n'est pas la fin du monde. On se connaît et ce sera différent."
Deux ans après Kaunas, c’est à Abu Dhabi que Monaco va tenter de succéder à Limoges, unique représentant du championnat de France à avoir remporté l’Euroligue, il y a 32 ans.