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Final Four de l’Euroleague : Monaco face à son histoire

Yakuba Ouattara de Monaco face à Kostas Sloukas de l'Olympiacos, à Monaco, le 10 janvier 2023

Yakuba Ouattara de Monaco face à Kostas Sloukas de l'Olympiacos, à Monaco, le 10 janvier 2023 - ICON SPORT

Pour sa deuxième participation à la plus prestigieuse des compétitions européennes, l’AS Monaco Basket s’est glissé pour la deuxième fois en playoffs parmi les huit meilleures équipes de la Ligue. C’est en revanche le premier Final Four pour ce club encore en troisième division il y a neuf ans. 

Trente ans après le sacre de Limoges, le basket français rêve d’un second titre suprême pour un club de son championnat. L’AS Monaco Basket est à 80 minutes de cela. Les 40 premières se jouent ce vendredi à partir de 17h (heure française) contre l’Olympiacos, un mastodonte. L’autre demi-finale opposera également deux géants: le Barça et le Real à 21h (heure française). L’ascension vers le trophée de l’Euroleague commence donc par le Pirée. 

Avantage Monaco cette année, Olympiacos par le passé

La Roca Team n’a pas à rougir cette saison face au leader de la saison régulière (24 victoires pour 10 défaites). Mike James et sa bande sont les seuls à avoir battu deux fois l’Olympiacos. 76-81 au Pirée, 64-60 à Gaston Médecin. "Ça nous donne de la confiance car on se dit qu’on sait gagner contre l’Olympiacos. Il faut qu’on arrive à garder ce qu’on a pu faire par le passé et réussir à le refaire en dix fois ce qu’on a pu faire," souffle le capitaine Yakuba Ouattara. Son coéquipier Yoan Makoundou s’attend lui aussi à un autre combat: "Tous les joueurs veulent montrer un visage différent qu'en saison régulière. C'est clair que tout le monde va passer la deuxième et vouloir montrer qu'on mérite tous d'être ici." 

Les Monégasques se méfient car ils n’ont pas la mémoire courte. L’an passé, ce sont ces mêmes Grecs qui ont éliminé la Roca Team en quart de finale, au terme d’un match 5 à couper le souffle (94-88). Une cicatrice toujours présente dans la chair de la délégation asémiste. "C'est une rancune de l'année dernière qui perdure. Après avoir remporté les deux matchs cette saison contre eux en phase régulière, les journalistes me demandaient si c’était une revanche pour nous? Mais non pas du tout, car il ne s’agissait que de la saison régulière", admettait Donatas Motiejunas avant de décoller pour Kaunas, sa ville natale.

Niveau expérience, le Rocher ne pèse pas lourd face à l'Olympe

Le club du Pirée a remporté trois fois l’Euroleague (1997, 2012 et 2013) et a été cinq fois finaliste (1994, 1995, 2010, 2015 et 2017). "Nous allons affronter une des meilleures équipes de l'histoire, résume l'entraîneur de l’ASM Sasa Obradovic. Très expérimentée et avec le meilleur entraîneur d’Europe (Georgios Bartzokas: élu meilleur entraîneur par l'Euroleague, comme l’an dernier). On accepte volontiers ce rôle d'outsider mais je suis sûr qu’on va se battre jusqu'au bout."

Emmenée par les expérimentés Kostas Sloukas, qui dispute son neuvième Final Four, et Sasha Vezenkov, élu MVP de l’Euroleague cette saison, l’Olympiacos a déjà remporté la bataille de l’expérience admet le Monégasque Elie Okobo: "On est beaucoup à participer seulement à notre premier Final Four (seul Mike James en a déjà disputé un avec Vitoria en 2016) mais c’est une question d’énergie, de concentration. Sur des fins de match serrées, on a montré cette saison qu’on était assez solides concentrés pour l’emporter." L’arrière de la Roca Team et de l'Équipe de France ne compte pas s’arrêter si près du but: "Maintenant qu’on est rendu ici, il ne faut pas s’en satisfaire. On veut accomplir de belles choses."

Par Maxime Tilliette, à Kaunas