Humiliée par la France, l’Espagne rase les murs

La presse ibérique est en "deuil". - DR/MARCA
Mercredi matin, le quotidien Marca appelait au « Massacre ». Au lendemain de la défaite historique de la Roja face à la France (52-62) en quart de finale de « sa » Coupe du monde, c’est l’Espagne toute entière qui se trouve massacrée, meurtrie, blessée par cet affront qui a pris des allures de catastrophe nationale. Pour s’en convaincre, il suffisait d’ailleurs d’observer dès hier soir les rues de Madrid, inhabituellement désertes, et les bars de la ville, fermés à 1h du matin, quand l’ambiance est censée battre son plein. Une atmosphère d’enterrement de première classe, en somme.
Moins fanfaron que la veille, Marca titre ce jeudi « Bajoncesto », un jeu de mot entre basket (« baloncesto ») et chute (« bajon »), précisant par la même occasion que c’était « la soirée la plus triste du basket espagnol ». Dans son supplément dédié à la compétition, Marca fait référence à l’histoire de France en barrant sa une d’un large « Guillotinés ». Bien vu.
Un peu fair-play, quand même
El Mundo Deportivo et As consacrent quant à eux leur Une au football, mais font évidemment mention de cette défaite. « Le rêve s’envole », « La déroute » ou encore « Une bosse devant la France » sont les titres des articles les plus significatifs. Pour le quotidien généraliste El Periodico, « le rêve tourne au cauchemar », tandis qu’El Pais a vu « une équipe espagnole méconnaissable » devant un rival « emmené par Boris Diaw et Thomas Heurtel ». Et d’ajouter, fair-play : « Les Espagnols sont tombés sur une équipe plus fort techniquement et tactiquement ». Une équipe de France qui a massacré son adversaire dans le jeu