
Basket: vers une luxury tax en Betclic Elite
La Betclic Elite poursuit son américanisation. Réunie en comité directeur, la Ligue nationale de basket a voté l’instauration d’une luxury tax visant à limiter les déséquilibres entre masse salariale et les charges d’exploitation, pour une durée de trois ans. Le comité directeur a décidé de son application dès la saison prochaine, soit pour l’exercice 2023-2024.
La LNB précise qu’il ne s’agit pas d’un salary cap avec un plafond mais de la mise en place d’une luxury tax. L’objectif est d’avoir un garde-fou pour éviter des dérives budgétaires. Le comité directeur dans sa mesure votée à l’unanimité, précise qu’un club payera une taxe si et seulement si sa masse salariale dépasse un minimum fixé et si sa masse salariale brute représente un pourcentage beaucoup trop important de son budget. Il faut que ces deux conditions soient remplies. En clair, un club très riche ne devra pas tout miser sur les salaires de son équipe professionnelle mais il devra aussi investir dans ses structures, la formation. Cette mesure est appliquée pour trois ans. Si un club devait payer cette taxe, il y aurait une redistribution au niveau des autres clubs, un schéma qui reste à définir. Il n’y aura donc pas de plafond salarial comme en NBA où quand ce dernier est dépassé, les franchises payent une luxury tax.
La mesure a été votée à l’unanimité par les membres du comité directeur dont fait partie le président délégué de l’ASVEL, Gaëtan Muller.

Monaco est particulièrement ciblé
Cette nouvelle règle vise principalement l’AS Monaco, dont la masse salariale est de 10,8 millions d’euros, soit 25 % de la masse salariale de tous les clubs de Betclic Elite. C’est aussi une masse salariale plus de deux fois supérieure à celle celle de l’AVSEL (4,2 millions), deuxième masse salariale la plus élevée du championnat, qui vaut elle-même presque le double de la troisième (Metropolitans, 2,5 millions). Entre 2021-2022 et 2022-2023, la masse salariale de la Roca Team a augmenté de 60 %.
Cette décision aura des conséquences sur le sportif et pourrait obliger l’AS Monaco Basket à devoir payer plus. Une somme qui serait, comme en NBA, reversée aux clubs qui respectent les deux critères.