Batum : « Parker va attirer les foules »

Nicolas Batum - -
Nicolas, vous doutiez-vous que Tony Parker allait choisir de rejoindre l’ASVEL ?
Oui, je le savais (petit sourire). Je m’attendais à ce qu’il revienne jouer en France. Avec Tony, on a un point commun, c’est qu’on adore le jeu avant tout. Nous avons donc besoin de jouer sur un terrain. Je savais que si le lock-out perdurait en NBA, comme c’est un peu le cas maintenant (pas avant la mi-novembre, ndlr), il allait revenir en France. On l’avait évoqué tous les deux pendant le championnat d’Europe. Vu ce qu’on s’était dit, je ne suis pas surpris.
Parker à l’ASVEL, c’est un peu comme si Zidane revenait jouer en France, non ?
C’est clair ! En plus, cela faisait dix ans que Tony avait quitté la France. Je suis persuadé que son arrivée va attirer les foules et les médias, et ça ne peut être qu’une bonne chose pour le basket français. Maintenant, la Pro A va être exposée au plus grand nombre et non pas seulement à un public d’initiés. J’ai déjà noté qu’on allait s’affronter le 5 novembre à Villeurbanne (ASVEL-Nancy). On s’est déjà vaguement chambré. Maintenant, on va le faire encore plus.
Finalement, ce lock-out NBA est une aubaine pour le basket français…
C’est vrai, il faut voir le bon côté des choses. Tony est à l’ASVEL, Boris Diaw à Bordeaux en Pro B et moi à Nancy. On peut continuer à faire grandir l’image du basket français. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. A l’Euro, nous avons réalisé quelque chose de grand. On doit surfer là-dessus parce que les gens s’intéressent de plus en plus au basket. Récemment, j’ai croisé Jamel Debbouze qui m’a dit qu’il était devenu fan de nous au plus haut point, qu’il avait vibré pendant trois semaines à l’Euro. On voit qu’on a fait rêver pas mal de gens. Il faut continuer comme ça. On n’est pas venu en France pour se relaxer !