Batum plus fort que Parker

Tony Parker - -
Un show à l’américaine. Avec trois stars de NBA sur le parquet, les spectateurs massés dans l’Astroballe ont bien vu les étincelles qu’on leur avait promises pour ces retrouvailles made in USA entre les Villeurbannais Tony Parker et Ronny Turiaf, et le Nancéien Nicolas Batum. Alors que « TP » et Batum ont déjà repris leurs marques en Pro A, le pivot martiniquais effectuait les premiers pas de sa carrière en championnat de France après avoir posé sur la photo officielle en compagnie de ses coéquipiers juste avant le match. Une première encourageante (9 points, 8 rebonds, 3 passes décisives) qui n’a pas suffi à empêcher la défaite d’une équipe de l’ASVEL (77-92), inférieure à celle du leader du championnat dont le collectif est bien rodé.
Sous les yeux du capitaine de l’équipe de France, Boris Diaw -encouragé la veille par… Batum, Parker et Turiaf lors du match Bourg-en-Bresse-Bordeaux en Pro B- et du ministre des Sports, David Douillet, le SLUC a dominé les débats avec autorité malgré l’apport de Parker, auteur de 20 points. « Nancy a fait un très bon match, ils ont beaucoup mieux joué que nous, a reconnu le meneur de l’ASVEL. On n’a pas très bien défendu. Personnellement, je n’ai pas fait un bon match, j’ai été maladroit aux tirs (6/21), ça a été difficile. » La raison de cette baisse de régime ? « La fatigue et l’enchainement de toutes les sollicitations », avance le triple champion NBA.
Batum : « On est douze guerriers »
A la peine depuis le début de saison, Nicolas Batum a, lui, retrouvé un niveau conforme à son talent. Si Pape Philippe Amagou (20 points) et Victor Samnick (25 points) ont porté le SLUC vers sa cinquième victoire en autant de matches, le joueur de Portland s’est mis en évidence (21 points). « C’est son premier bon match depuis le début de saison, a analysé « TP » Il n’était qu’à 30% au niveau de ses tirs et aujourd’hui, il a été performant (8/13 aux tirs). » « C’est une victoire d’équipe, a tempéré le principal intéressé. Tout le monde sait ce qu’il a à faire. On est douze guerriers. »
Malgré une faute de Parker sur Batum en fin de match, les deux stars se sont quittées bons amis. « Je ne suis pas un mec qui va chambrer, rappelle l’ancien Manceau. On a beaucoup de respect. Tony a gagné tellement de trucs dans sa carrière que je ne peux pas parler. » Ce dimanche, c’est pourtant Nicolas Batum qui est sorti en vainqueur.