Béral : « La bagarre ? La Ligue sera exemplaire »

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Alain Béral, quelle est votre réaction après l'interruption du match de Pro A entre Paris-Levallois et Gravelines à cause d'une bagarre générale ?
C’est une tristesse. Le sport, ce n’est pas fait pour ça. Mais on sait que ça peut arriver. La tension sur des matchs comme ça, quand les deux équipes doivent gagner pour se qualifier pour la Leaders Cup pour l’un ou pour essayer de se sortir d’une situation difficile pour l’autre, est possible. Même si c’est condamnable et que nous ne pouvons pas accepter ça. Nous avons évidemment d’autres valeurs à défendre.
Quelles sanctions la Ligue pourrait-elle prendre ?
C’est géré par la commission de discipline. Il y a des choses qui sont écrites. Nous attendons le rapport des arbitres, dans lequel il semblerait qu’il y ait des fautes disqualifiantes qui aient été sifflées. Là, ce sont des matchs de suspension. C’est clair. Selon la gravité, ces matchs de suspension sont plus ou moins nombreux. Il y aura forcément des équipes un peu « éclaircies » dans les deux cas pour les prochains matchs. J’ai entendu qu’il y avait quatre ou cinq joueurs de Gravelines et trois ou quatre de Paris-Levallois. Ensuite, la commission de discipline décidera s’il y a d’autres sanctions à appliquer compte-tenu des faits.
De quoi pourrait-il s'agir ? D'amendes, de disqualifications ?
Je pense qu’il faut rester raisonnable. Il y a une bagarre de fin de match. Encore une fois, c’est condamnable et on ne l’acceptera pas. On sera exemplaire puisque c’est évidemment le contraire de ce que nous souhaitons à la Ligue. Mais il faut aussi garder les pieds sur terre. On sait ce que peut provoquer l’adrénaline. Il ne s’agit pas d’être excessif mais d’être exemplaire.
Il restait 7 secondes à jouer. Que va-t-il se passer ?
C’est là aussi la commission de discipline qui va statuer. C’est totalement inédit pour nous. Nous sommes en train de voir si la commission sportive doit intervenir. Il y a trois possibilités. D’abord, le match n’a pas continué parce que le commissaire a estimé qu’il était de toute façon plié et qu’il y avait danger à remettre les gens sur le terrain parce qu’il pouvait y avoir à nouveau des échauffourées. Et je crois que du côté de Gravelines, il restait deux ou trois joueurs pour finir les 7 secondes et neuf centièmes. Avec huit points d’écart, il a jugé que le match était plié. Ce sont des choses qui seront étudiées par la commission. La première décision possible est de dire que le match a été gagné par l’équipe qui était devant à 7 secondes de la fin. La deuxième, c’est de dire que les deux équipes sont en cause et peuvent avoir, toutes les deux, match perdu. La troisième, c’est une solution intermédiaire en disant que le match n’est pas allé au bout et donc qu’il doit être repris. Ce sont les commissions discipline et sportive qui vont décider.
Quel va être le timing de décision ?
Je souhaite que ça se fasse vite. Il y a des échéances très rapides. L’une des deux équipes (Paris-Levallois) est en position de se qualifier pour la Leaders Cup. Les prochains matchs seront peut-être joués avec une équipe diminuée. Il faut vite décider qui va jouer les prochains matchs. Et puis savoir si le match doit être rejoué ou pas. On travaille aujourd’hui (dimanche) pour régler tous ces problèmes. On est en train de regarder un peu la jurisprudence, mais on ne connaît pas de cas. Heureusement, on n’est pas habitué à ça.
Y a-t-il eu des blessés ?
Non. On s’est renseigné, il n’y en a pas eu. C’est une bonne nouvelle.
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