Beugnot : « Quelque chose de magique »

Gregor Beugnot - -
Greg, c’était votre 6e finale et vous avez enfin vaincu le signe indien...
Au moins, je vais avoir la satisfaction jusqu’à la fin de ma carrière qu’on ne me fasse plus d’allusions là-dessus (ndlr : 5 finales de suite perdues avec l’ASVEL). On disait : « c’est un bon coach mais il ne gagne pas de titres ». Aujourd’hui, on ne pourra plus dire ça mais ça ne va pas me changer ma vie non plus. Je suis fier. C’est quelque chose de magique. Mais aujourd’hui, ça ne change rien. Je suis vraiment content pour mes gars. En fait, je suis très fier pour eux.
Chalon a-t-il gagné le respect du monde du basket ?
On ne demande pas du respect parce qu’il faut vraiment faire ses preuves à tous les niveaux. Ce n’est pas parce qu’on est dominateur en France cette année qu’on le sera l’année prochaine. On sait que ce sera dur pour nous… Ce n’est pas qu’on n’a pas apprécié. On ne revendique rien. Après il y a un moment, il faut aussi prendre conscience que l’on n’était pas là par hasard et qu’on jouait bien.
Pour vous, cette victoire est-elle une sorte de revanche contre le manque de reconnaissance ?
Les coaches et les joueurs disaient que l’on jouait bien… Mais à un moment on se demandait ce qu’il fallait faire. S’il fallait gagner le titre… Maintenant, c’est fait. Après, attention, on ne se voit pas plus beau que l’on est, on n’est pas encore un gros club loin de là. J’espère qu’on va évoluer au niveau de notre budget. Mais quand des gens travaillent dans l’ombre et qu’ils arrivent au bout… On peut nous comparer avec Montpellier puisqu’il y a un moment où on a commencé à y croire et on s’est dit « merde, Montpellier va peut-être fait la Ligue des champions et gagner le championnat ». On ne demande pas d’avoir le même respect que les gros clubs. On veut devenir un gros club. Mais on ne demande pas non plus à ce que l’on détruise notre travail qui est fait ou de développer plus les petites crises chez nous qu’ailleurs.