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Chalon pour un triplé historique

Blake Schilb

Blake Schilb - -

Seul Pau-Orthez a été capable en 2003 de remporter les trois compétitions nationales (As, Coupe de France, Pro A). Chalon-sur-Saône, porté par sa star Blake Schilb, a l’occasion de faire aussi bien ce samedi face au Mans à Bercy (17h).

Pour les supporters béarnais, ce n’est pas loin d’être de la préhistoire. Neuf ans après avoir régné sur le basket français, Pau-Orthez a été relégué cette année en Pro B pour la deuxième fois en trois ans. A la grande époque, l’Elan Béarnais remportait la Semaine des As, la Coupe de France et le championnat de France avec Boris Diaw, Mike et Florent Pietrus et sous la houlette de l’actuel entraîneur limougeaud Frédéric Sarre. Un triplé inédit que Chalon-sur-Saône a l’occasion de réaliser à son tour ce samedi au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Après la finale de Pro B entre le Limoges CSP et Boulazac (14h), les Bourguignons, déjà vainqueurs des deux premières compétitions nationales (contre Gravelines et… Limoges), défieront Le Mans (17h) et son phénomène Taylor Rochestie (17,4 points de moyenne).

« Ils sont les favoris, prévient l’entraîneur manceau JD Jackson. Mais il n’y a qu’un match… » Un seul rendez-vous pour être champion, pour la dernière fois d’ailleurs puisqu’en 2013, la finale se déroulera au meilleur des cinq matchs chez les deux clubs concernés. Champions en tant que joueurs, JD Jackson et surtout Greg Beugnot ne l’ont jamais été en tant qu’entraineur. Pour l’ancien coach de l’ASVEL, qui a fait de l’Elan Chalon une équipe redoutable depuis deux saisons (victoire en Coupe de France en 2011 contre… Limoges), le meilleur est donc encore à venir. « On est en mission, explique-t-il. On veut le titre de champion de France. Au premier entraînement de la saison, je leur ai dit ‘‘messieurs, on a le potentiel pour être champions de France’’. »

Beugnot : « Il faut être ambitieux »

Il pouvait compter pour cela sur le talent de l’Américain Blake Schilb, MVP de Pro A pour sa troisième saison en Bourgogne (16,4 points de moyenne). « On était la meilleure attaque, on pensait pouvoir le rester et ça a été le cas, se félicite Greg Beugnot. Par contre, il fallait défendre. Au départ, les joueurs ont été surpris. Ils n’y croyaient pas trop. » La confiance a grandi au fil d’une saison magnifique (2e de la saison régulière derrière Gravelines) mais aussi d’un rare et brillant parcours en Eurochallenge. La défaite en finale face aux Turcs du Besiktas Istanbul n’a d’ailleurs pas fait ralentir l’Elan. « Je suis sûr qu’en cas de défaite contre Le Mans, il y aurait une grosse déception, sent l’entraîneur bourguignon. Ce serait une super saison, le club n’en revivra peut-être pas une comme ça avant longtemps, mais il faut être ambitieux. » Tout ça parce que « faire un triplé, c’est énorme », reconnait Greg Beugnot. Chalon peut marquer l’histoire du basket français. Tout simplement.