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Cholet dingue de « TP »

Tony Parker

Tony Parker - -

Après deux matches à domicile, Tony Parker entamera ce samedi à Cholet (20h) sa tournée hexagonale. La star de l’ASVEL, qui jouera en France jusqu’à la fin du lock-out NBA, suscite un engouement unique dans les Mauges.

« TP » a terrassé le Barça à lui tout seul. Ce n’était pas encore une hypothétique finale de l’Euroligue dans les années à venir, simplement le match de la billetterie entre le triple champion NBA et le club catalan. Mais l’actionnaire, vice-président et meneur de jeu temporaire de l’ASVEL, a fait un carton ces dernières semaines à Cholet. La Meilleraie sera comble samedi soir (20h) pour la première représentation de Tony Parker en dehors de Villeurbanne et de l’Astroballe, avec 4 800 spectateurs. « On a rempli la salle en trois jours, explique Thierry Chevrier, le directeur général du Cholet Basket. Ce qui n’était jamais arrivé, même l’année dernière avec Barcelone, le champion d’Europe en titre. C’est un évènement pour tous les Choletais. »

Jusque-là, le bilan comptable de la star des San Antonio Spurs et de l’équipe de France est neutre avec une victoire face au Paris-Levallois (75-73) et une défaite face à Gravelines (69-72), malgré ses 19,5 points de moyenne. Alors Erman Kunter, l’entraîneur franco-turc du CB, n’est pas décidé à mettre trois de ses joueurs sur le dos de Tony Parker. « C’est un sport collectif, rappelle-t-il. Il faut qu’on fasse attention, Tony Parker peut faire un gros match. Mais il peut perdre. Et il peut se passer l’inverse, que les autres fassent un grand match et que l’ASVEL gagne. Dans le basket moderne, on ne peut pas baser les choses sur un seul joueur. » Il n’y aura donc pas de plan anti-Parker.

« On aurait pu vendre 10 000 places »

Et peut-être pas non plus une féroce adversité dans les tribunes. « C’est quelqu’un qui marque les gens, reconnait Thierry Chevrier. Par sa disponibilité, par ce qu’il a pu faire avec l’équipe de France. On est très heureux d’être le premier club à le recevoir. On a tout de suite senti un vrai engouement. On a arrêté en cours, parce qu’on était envahis. On a proposé un package qui a très bien fonctionné. On aurait pu vendre 10 000 places. » Tous les futurs hôtes de « TP », jusqu’au retour aux Etats-Unis du médaillé d’argent du dernier Euro, feront un tabac. Quelle que soit sa durée, le « Tony Parker Tour » offre une nouvelle jeunesse à la Pro A. Qui n’a qu’un vœu : que David Stern, le grand patron de la NBA, rappelle ses exilés européens le plus tard possible.