Denis : « J’ai été gâté par Albicy »

C.Denis - -
Christophe Denis, c’est un Noël un peu tronqué puisque vous jouez mercredi à Nancy. Comment avez-vous préparé ce match ?
C’est vrai que c’est bizarre d’être sur la route un jour de Noël. On ne va pas se plaindre, on est même ravi. Comme tout le monde, je me suis levé, j’ai pris un petit-déjeuner en famille, avant de laisser mes deux charmantes princesses toutes seules à la maison. On s’est entraîné de 10h à midi. On a un petit rituel au Paris-Levallois depuis quelques années : on s’offre des cadeaux mutuellement, joueurs et staff technique. J’ai été gâté avec ce que m’a offert Andrew Albicy (meneur du PL), c’est lui qui m’a tiré au sort.
Votre cadeau pourrait être un titre dès cette saison puisque vous êtes en tête avec Chalon et Gravelines. Vous sentez-vous capable de prendre le pouvoir de cette Pro A ?
On a le droit de se l’autoriser. On s’entraine durement tous les jours et on a bâti tout l’été une équipe pour avoir cette opportunité de gagner. Au fil des mois de compétition, les choses se précisent dans un sens ou dans un autre mais il faut être capable d’assumer et faire les choses pour garder cette opportunité jusqu’au bout.
La saison dernière, vous avez fini sixième avant d’être éliminés au premier tour des play-offs. Cette année, les choses ont changé et vous jouez clairement les premiers rôles…
On essaie toujours de se rappeler ce qu’on a fait les saisons précédentes. Le but, c’est évidemment de se rendre meilleurs année après année. On a retenu la leçon des bonnes choses de l’an passé. Des mauvaises aussi. Le résultat c’est qu’on est plus compétitifs. Tant mieux pour nous mais je rappelle qu’on n’a toujours rien gagné et qu’on ne peut pas se satisfaire de ce que l’on a aujourd’hui. L’essentiel, c’est ce qu’il va se passer sur la fin de l’année.
Pourrez-vous mener de front championnat et Eurochallenge avec cet effectif ?
C’est tout nouveau pour nous et pour moi. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur des joueurs d’expérience, capables de jouer sur les deux tableaux, comme Antoine Diot, Andrew Albicy ou Jawad Williams. Ils ont l’habitude de jouer sur ce rythme effréné de l’Europe et du championnat. On a la chance de pouvoir s’appuyer sur dix joueurs et le match référence contre Poitiers à domicile (90-65) il y a quelques jours montre bien la valeur de chacun des joueurs au sein de l’effectif. Je pense qu’on en est capable.
Le Paris-Levallois n’a plus gagné de titre depuis 1997 et, comme le sport à Paris rime avec qatari, cela vous intéressait-il ?
La question revient sans cesse. Ça montre bien l’engouement que ça peut susciter et l’envie de pas mal de personnes de voir un grand club omnisport à Paris. Nous sommes des compétiteurs et, quand on a tout d’un coup les moyens qui permettent d’atteindre les objectifs, je pense qu’il faut sauter sur l’occasion. Ce n’est pas notre quotidien. Nous, hommes de terrain, on se concentre sur nous. On ne vit pas dans le passé, on vit dans le présent et en aucun cas dans le futur. On verra bien ce qui arrivera à la fin de la saison. On a déjà une saison à embellir et si on peut ramener quelque chose, on ne va pas se gêner. Le Paris-Levallois mérite qu’on s’y intéresse dans ce sens-là.