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La « décima » pour Limoges !

JK Edwards et Jo Gomis soulèvent le trophée de champion de France, le 10e titre du Limoges CSP

JK Edwards et Jo Gomis soulèvent le trophée de champion de France, le 10e titre du Limoges CSP - -

Quatorze ans après son dernier titre, le Limoges CSP est devenu champion de France pour la dixième fois de son histoire ce jeudi soir en battant Strasbourg lors du match 3 (73-70). La récompense au bout d’un long chemin de croix.

Ils en avaient tant rêvé. En Nationale 1, en Pro B, loin de l’élite, ils imaginaient un avenir en forme de retour vers le passé. Et donc glorieux, bien sûr. Les supporters limougeauds viennent de survivre pendant 14 ans dans l’ombre du basket français. Ils retrouvent la lumière ce jeudi soir. Le CSP est champion de France pour la dixième fois de son histoire (1983, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993, 1994, 2000, 2014), grâce à son troisième succès (73-70) en autant de matchs face à Strasbourg dans cette finale de Pro A. Le plus difficile à décrocher.

Malmené dans les deuxième et troisième quarts-temps, le CSP a dû sérieusement monter en intensité à douze minutes de la fin. Dans la foulée de JR Reynolds (8 points), Alex Acker (10 points) et JK Edwards (14 points), avec une défense d’un seul coup beaucoup plus dissuasive, les Limougeauds sont revenus de -9 pour passer devant (52-51) et entamer l’ultime période avec l’avantage (54-53). Difficile, alors, pour le public de résister à l’envie de se lever pour accompagner cette soif de vaincre réapparue au meilleur moment. Jusque-là, le plan de la SIG avait parfaitement fonctionné.

Et maintenant, l’Euroligue

A longue distance, le vétéran américain Bootsy Thornton et le Français Jérémy Leloup avaient fait trembler Beaublanc. Antoine Diot, blessé à une cheville en demi-finales face à Nancy, avait aussi ressurgi. Mais Limoges avaient besoin de nouveaux héros et ils sont arrivés. Nobel Boungou colo (13 points, 8 rebonds),Taurean Green (19 points), puis Adrien Moerman (9 points, 10 rebonds) pour reprendre l’avantage à 5’40 du buzzer. Encore Nobel Boungou colo, avec un ballon qui monte vers le toit avant de retomber dans le cercle. La chance du champion ? Au bout du suspense, après un money-time extrêmement accroché, Limoges exulte (73-70).

Six mille chanceux fêtent ça dans Beaublanc. Ils sont au moins aussi nombreux à quelques dizaines de mètres de là, rassemblés dans le stade de foot devant deux écrans géants. La liesse les regroupera bientôt et la nuit les emportera vers de nouveaux espoirs. L’Euroligue, la cour des grands, pourrait proposer à l’automne des retrouvailles avec les géants Olympiakos, Pana, Barça, Real Madrid, Maccabi… Frédéric Forte, le président, ne va sûrement pas beaucoup dormir. Ni cette nuit, ni dans les prochaines semaines, quand il s’agira d’ouvrir une nouvelle page dans la riche histoire du CSP.

La rédaction