Le Paris Basketball assomme Monaco et n'est plus qu'à une victoire du titre

Le Paris Basketball n'est plus qu'à une victoire du premier titre de champion de France de son histoire après avoir creusé l'écart (2-0) mardi à domicile contre Monaco, tenant du titre humilié (92-67) et dos au mur.
Le club de la Principauté devra retrouver des couleurs en même temps que le Rocher vendredi sous peine d'abandonner sa double couronne de roi de France sur un "sweep" (aucune victoire) et de signer une saison blanche, même marquée par une finale d'Euroligue.
Les Monégasques en sont-ils capables ? La marche semble très haute après les deux premiers matches à l'Arena porte de la Chapelle (94-82 dimanche), qui tranchent avec les deux leçons infligées ici-même aux Parisiens l'an passé en finale (+29 et +39). Surtout en l'absence de leur meilleur marqueur et maître à jouer, Mike James (écarté), et de leur principale menace et arme de dissuasion à l'intérieur, Daniel Theis (blessé).
"Je vais devoir trouver avec qui et comment nous allons jouer (vendredi), je vais trouver un moyen de me battre avec les joueurs qui veulent se battre; quand on est à 0-2, quelque chose doit changer" a cinglé, l'oeil noir, l'entraîneur monégasque Vassilis Spanoulis en conférence de presse. "La mentalité n'est pas celle affichée depuis mon arrivée (fin novembre) et qui nous a permis d'aller en finale de l'Euroligue" a-t-il ajouté, appelant à ce que "tout le monde se regarde dans le miroir".
"On n'a rien gagné"
Paris avance lui vent dans le dos, porté par le souffle d'une dernière danse en commun avant le départ de l'entraîneur Tiago Splitter et de nombreux cadres, dont TJ Shorts.
"On ne peut être satisfaits: on n'a rien gagné. On a l'avantage du terrain et on a gagné nos deux matches à domicile, c'est tout. Le match de vendredi à Monaco sera le plus dur de la saison, mais on y va avec confiance dans notre jeu, comme on l'a eu toute la saison, et pour ramener le trophée" a déclaré Shorts.
Le meneur américain, futur joueur du Panathinaïkos, a livré une nouvelle prestation époustouflante (28 pts à 10/13 au tir et 5 passes décisives) dans la lignée de ses play-offs.
"MVP, MVP, MVP" a scandé à plusieurs reprises le public parisien à son adresse, comme après une série de trois lancers-francs qui a permis à Paris de passer les 30 points d'avance (76-45, 32e).
"Changer d'attitude"
C'est lui, avec son compère de la base arrière Nadir Hifi (10 pts à 2/5 à 3 pts), qui bien avant avait planté le premier coup de poignard à la "Roca Team", un 10-0 pour prendre les devants (20-13) au bout d'un premier quart-temps électrique. Marqué par un accrochage au sol entre Mam Jaiteh et Léopold Cavalière, poussé dans le dos par Jaron Blossomgame venu aider son équipier.
Monaco semblait prêt à répondre coup pour coup à Paris, mais n'a ensuite quasiment plus existé (41-28 à la mi-temps, 70-45 à la fin du troisième quart-temps), dominé de la tête et des épaules par la vitesse et l'intensité des Parisiens, dans tous les secteurs de jeu, notamment au rebond (47 à 29 pour Paris) et dans l'adresse (25/64 pour Monaco).
"Il faut changer d'attitude, de mentalité. On se plaint trop et on ne se bat pas assez pour une finale, il n'y a qu'à voir les chiffres au rebond. Ou alors on ne se bat pas correctement, parfois on ne fait même pas de fautes" a souligné Spanoulis.
Le club de la capitale a notamment noyé celui du Rocher sous une pluie de tirs à trois points en fin de troisième quart-temps, dont deux consécutifs de Yakuba Ouattara, l'ancien capitaine monégasque passé l'été dernier dans la capitale.
L'ailier (11 pts à 3/5 à 3 pts) et les Parisiens terminent à 42% de réussite derrière l'arc (15/36) et avec la sensation que pas grand-chose ne peut leur arriver dans cette finale, jusqu'ici. Il est à souhaiter pour les Monégasques et le suspense de cette finale que l'air de la Méditerranée leur redonne des ailes.