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Parker : « Pas envie de vous vendre du rêve »

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Tony Parker a été officiellement nommé nouveau président de l’Asvel, ce lundi matin. Même si le quadruple champion NBA a des ambitions élevées à long terme, dans un premier, la star du basket veut raison garder.

Tony, ça y est, vous êtes officiellement nommé nouveau président de l’Asvel. Pourquoi avoir souhaité endosser cette casquette ?
Parce que j’ai toujours eu ce sens de management, ça m’a toujours intéressé de prendre une marque et d’essayer de la monter le plus haut possible. Quand on était jeune avec Gaëtan (Müller, son meilleur ami d’enfance avec qui il a joué dans les catégories jeunes, ndlr), on a toujours parlé de ça. Qu’on ferait nos carrières et qu’après nos carrières, on prendrait un club pour essayer de le monter le plus haut possible. Je trouve que c’est passionnant de gérer un club, y’a toujours des choses qui se passent, 50 000 dossiers à gérer. Je viens à peine d’arriver et mon coach général manager m’a montré les supers projets qu’on peut faire ici.

N’est-ce pas trop décalé du terrain ?
Moi j’adore ça, c’est très très intéressant. Ma fiancée Axelle se moquait de moi parce que pendant les finales NBA, je passais plus de temps au téléphone avec Pierre (Parker, l’un de ses frères cadets) et Gaëtan. Je pensais plus à l’Asvel alors que j’étais en finales NBA, c’était marrant. Je prépare mon avenir, c’est un projet qui me tient à cœur.

Quelle sera la touche du président TP à l’Asvel ?
On va pas tout révolutionner parce qu’il y a des choses qui ont été faites avant. Des choses bien faites et des choses moins bien faites. Maintenant, c’est à nous d’imposer ce qu’on a envie d’accomplir ici tout en respectant tout le monde et en respectant tout ce qui a été avant. Je pense que c’est très important de ne pas s’enflammer. Moi, je n’ai pas envie de vous vendre du rêve. Nous, on a nos objectifs, on a notre vision mais c’est important d’être patient, d’y aller étape par étape. On va pas commencer à dépenser dans tous les sens.

Une fin de carrière à l’Asvel est-elle envisageable ?
C’est clair que je l’ai toujours dit, j’aimerais bien terminer ici. Mais je pense que pour l’instant, j’ai beaucoup de choses à faire en NBA. J’aimerais bien jouer comme je l’ai déjà dit jusqu’à 37 ou 38 ans et après, si je me sens bien physiquement, j’aimerais bien terminer avec Pierre une dernière année. On va dire que c’est un petit rêve que j’ai dans un coin de ma tête. Il va falloir que j’avance.

Un dernier mot sur votre 4e titre NBA : c’est fou, non ?
C’était génial de gagner un 4e titre. Avoir l’opportunité de vivre des moments comme ça, c’est assez incroyable. C’est pour ça que lors de mon premier speech de président, j’ai offert à tous mes employés une petite casquette des Spurs, de champions, pour leur montrer qu’il faut être motivés, qu’il faut gagner ça avec l’Asvel et que c’est le début de l’aventure.

Recueilli par EJ