Pascal Donnadieu : « Je n’en reviens pas »

Pascal Donnadieu, l’entraîneur de Nanterre, ne réalise pas la portée de l’exploit de son équipe, qui s’est qualifiée mercredi soir aux dépens de Chalon-sur-Saône (103-91 ap) pour la finale du championnat de France. Une aventure fabuleuse pour le Petit Poucet de Pro A (2,5 M€ de budget).

Pascal, quel effet ça fait d’être en finale du championnat de France ?

On est comme dans un rêve. On a réussi à battre le premier de la saison régulière (Gravelines, en quarts) et le champion de France (Chalon). Avec la manière, en plus. On ne peut qu’être satisfait et fou de joie. Il y a l’excitation de pouvoir disputer cette finale du championnat de France et puis au moins le tour préliminaire de l’Euroligue.

Vous avez tout connu avec ce club, que vous avez pris en main au niveau départemental. Réalisez-vous vraiment ?

Non, je pense que c’est difficile de réaliser. Je sais qu’on a fait un exploit. Mais se dire qu’on est en finale du championnat de France… Non. Je pense qu’il me faudra quelques jours pour réaliser.

Comment votre équipe a-t-elle réussi à revenir dans ce match contre Chalon ?

On n’a absolument rien lâché. On s’était promis qu’après la finale de la Coupe de France (perdue contre le Paris-Levallois, ndlr), on allait tout donner dans ces play-offs pour connaître des joies. On ne s’attendait pas à des joies aussi grandes. On avait décidé de vivre ensemble le plus longtemps possible. En gagnant, ça nous le permet.

Vous ne pouvez pas vous arrêter là…

Ce qui a fait la sagesse de Nanterre, c’est qu’on ne s’est jamais enflammé. On a toujours réussi à procéder étape par étape. Ce soir (mercredi), on va savourer. Ce n’est pas parce qu’on a battu Chalon et Gravelines… L’ASVEL et Strasbourg (les autres demi-finalistes, ndlr) sont des équipes potentiellement plus fortes que nous.

Votre équipe vous étonne-t-elle encore ?

Oui, forcément. Je suis obligé de le dire. On a joué depuis le début des play-offs avec un joueur majeur en moins, Chris Oliver. Trouver les ressources, gagner avec la manière, être en difficulté et réussir à réagir… Bien sûr qu’elle m’étonne. Je n’en reviens pas. Je ne sais pas où ils vont chercher tout ça.

Vous y êtes pour quelque chose…

J’espère. Moi, mon objectif, c’est qu’ils prennent du plaisir, qu’ils développent le basket que j’ai envie de mettre en place. Après, ce sont eux les acteurs. Ils s’éclatent, ils courent, ils prennent beaucoup de plaisir. C’est ce qui me satisfait le plus.

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Propos recueillis par Nicolas Paolorsi