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Retours au bercail ?

Rodrigue Beaubois

Rodrigue Beaubois - -

Nicolas Batum est le premier Français de NBA à s'engager dans un club de Pro A, Nancy, pendant la période de lock-out de la ligue US. Plusieurs de ses compatriotes pourraient vite suivre son exemple.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Demandez donc à Christian Fra. Pendant que les fans du basket NBA pleurent ce lock-out qui pourrait les priver de tout ou partie de la saison prochaine, le président du SLUC Nancy voit le conflit entre les joueurs et les propriétaires de franchises comme un bonheur absolu. Car cette guerre ouverte lui aura permis de réaliser un superbe coup sportif et médiatique avec la signature de Nicolas Batum, l’ailier de Portland. Un talent qui n’aurait jamais réfléchi à un retour en terre hexagonale à 22 ans sans l’arrêt de l’activité de la NBA pour une durée indéterminée. Nancy a su profiter de la situation. Et nombre d’autres clubs du basket français espèrent désormais en faire de même. L’exode de nos « Frenchies » expatriés devrait en effet se poursuivre, comme un effet boule de neige.

« C’est une très bonne opportunité de dynamiser la Pro A, analyse Batum, qui n’avait jamais évolué au SLUC mais y a signé pour pouvoir disputer l’Euroligue. Le championnat de France a besoin d'exposition médiatique et notre présence va y contribuer. » Formés à Cholet, Kévin Séraphin (Washington) et Rodrigue Beaubois (Dallas) seraient intéressés par un retour dans le club des Mauges. Un duo qui fait déjà rêver tous les supporters. Alexis Ajinça (Toronto) pourrait reprendre la route de Hyères-Toulon, où l’immense pivot avait disputé la saison 2007-2008. Si des questions d’assurance semblent empêcher le retour en Pro A de Tony Parker ou une première expérience française pour Joakim Noah (Chicago), Ronny Turiaf (New York) et Mickaël Pietrus (Phoenix) sont, eux, abordables.

Boris Diaw en Pro B ?

Le premier, qui n’a jamais foulé un parquet de Pro A, cherchera peut-être à se rapprocher de l’ASVEL, dont le vice-président (et actionnaire) n’est autre que son grand pote Tony Parker. Le second, champion de France 2001 et 2003 avec Pau, pourrait être tenté par un retour dans le Béarn. Ancien du Havre et de Pau, Ian Mahinmi, champion NBA avec Dallas en juin, n’a que l’embarras du choix s’il veut retrouver la France. Boris Diaw (Charlotte), lui, va plus loin. On évoque son nom en… Pro B, à Bordeaux, club dont il est le président et le principal actionnaire. On dit merci qui ? Merci le lock-out.