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L’Espagne sert show !

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Après avoir étrillé le Canada, l’équipe de France va se mesurer à un adversaire d’un tout autre calibre ce mardi soir en défiant l’Espagne à Almeria (21h30). A moins d’un mois de l’Euro, et face au champion d’Europe en titre, la bande à TP croise ce qui se fait de mieux sur le continent.

L’Andalousie et sa chaleur suffocante. A Almeria, la température extérieure frôle souvent les 40 degrés en plein mois d’août. Une atmosphère brûlante sur laquelle les Espagnols comptent bien s’appuyer pour infliger une correction à une équipe de France encore en manque de repère. Avec l’Espagne, on est bien loin de la faiblarde formation du Canada que les Bleus avaient humilié à deux reprises en match amical fin juillet (106-44 et 86-69). C’est simple. Depuis cinq ans, nos voisins sont ce qui se fait de mieux dans l’Europe de la balle orange. Champions du monde en 2006, médaillés d’argent olympiques en 2008, champions d’Europe en 2009 : le palmarès des partenaires de Pau Gasol ferait rêver tout basketteur.

Pour les hommes de Vincent Collet, dominés sept fois lors de leurs dix dernières confrontations face aux Espagnols, le défi s’annonce donc corsé. « A chaque fois, c’est un peu la guerre du feu contre l’Espagne, assène Jacques Monclar. Mardi, il faudra donc surtout contrôler le rythme du match car, à l’intérieur, il y a quand même les deux frères Gasol (Pau et Marc, ndlr). Puis il y aussi Serge Ibaka, coéquipier de Kevin Durant à Oklahoma City. Dans la raquette, c’est juste monstrueux. » Un secteur de jeu où les Bleus ont trop souvent souffert lors des dernières compétitions internationales. Sauf que Joakim Noah, après un aller-retour express aux Etats-Unis (pour soigner sa cheville gauche), est de retour au sein du groupe France.

Noah : « Peur ? Non, mais c’est une équipe très forte »

Mais devant la puissance athlétique des Espagnols, même l’immense pivot des Chicago Bulls (2m11) se fait petit. « Peur ? Non, mais je sais que c’est une équipe qui est très forte. Il y a beaucoup de talents. C’est pour cela qu’on se doit de respecter l’Espagne », glisse Joakim Noah, qui pourrait se voir octroyer quelques minutes de jeu mardi soir. Tout comme son coéquipier, Boris Diaw craint certaines individualités du collectif espagnol : « Ce match va nous servir de test parce que sur le papier, il y a quand même des grands noms ». Des noms, l’Espagne n’en manque pas. Principal pourvoyeur de joueurs européens en NBA avec la France, les champions d’Europe en titre pourront aussi compter sur le retour en sélection de José Manuel Calderón (38 % à trois points avec les Raptors). Un atout de plus pour les Espagnols.