Limoges a (trop) fêté la Pro A

Raphaël Desroses - -
Beaublanc ne se lasse pas de faire la fête. Deux semaines après la demi-finale de Coupe de France remportée face au Havre (78-68) dans une ambiance indescriptible, les supporters limougeauds ont ressorti leurs habits verts pour fêter l’accession en Pro A, décrochée la semaine passée à Bourg-en-Bresse (88-83). Bien avant le coup d’envoi, les 5500 places de l’enceinte limousine ont été prises d’assaut par une marée humaine en fusion, qui a assisté à une présentation des joueurs à l’américaine. « On a voulu marquer le coup vis-à-vis du public, a expliqué le capitaine Raphaël Desroses. Mais pour nous, il n’était pas question de faire la fête. La fête, c’était pour les supporters, le club et pour se faire mousser ».
Très vite, les Eagles, LE kop du club, ont lancé les chants à base de « Allez le CSP » ou de « On est en Pro A » entrecoupés de « CSP, CSP » sur l’air de « Chaud cacao » d’Annie Cordy ! Ils n’ont pas manqué non plus de se moquer de Pau-Orthez, l’ennemi juré, qui fera le chemin inverse la saison prochaine, en accusant l’arbitre d’être palois à chaque mauvaise décision… Au milieu de cette ambiance bon-enfant, Aix-Maurienne, adversaire du jour, en a profité pour infliger la deuxieme défaite de la saison du CSP (71-65) à domicile.
Une finale de Coupe de France le 20 prochain
« Ce soir (samedi), c’était une exception, prévient Desroses. On reste une bonne équipe. Ce n’est pas cette défaite qui va nous arrêter. » Ça tombe bien puisqu’ils retrouveront Paris et le Palais Omnisports de Bercy le 20 mai prochain pour la finale de la Coupe de France face à Chalon. La quatrième en quatre ans (deux de Pro B et deux de Coupe de France) après trois échecs… L’objectif désormais est de décrocher un titre qui les fuit depuis 2001 (champion de Pro B).
Il sera ensuite temps de penser à la saison prochaine. Le principal chantier de Frédéric Forte, le président du club, sera de trouver un successeur à Frédéric Sarre, l’entraîneur, qui s’est engagé en faveur de Bourg-en-Bresse. Il faudra ensuite convaincre certains éléments clés, comme l’incontournable pivot de 34 ans, Chris Massie, (13pts, 11,6 passes décisives de moyenne) de prolonger l’aventure. Des thèmes prioritaires pour éviter de revivre une saison dans l’élite aussi galère que la dernière en 2010-2011 (lanterne rouge avec seulement neuf victoires).