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Collet entre soucis et espoir de médaille

Vincent Collet

Vincent Collet - -

A quelques jours d’aller rendre visite aux « Frenchies » de la NBA, Vincent Collet était l’invité du Moscato Show sur RMC. Le sélectionneur des Bleus fait le point sur les performances de ses joueurs expatriés à moins de six mois des JO de Londres.

Comme un mordu lambda de la balle orange, Vincent Collet s’empresse chaque matin d’allumer son ordinateur. Et comme tout le monde, le sélectionneur de l’équipe de France constate que les « Frenchies » assurent le spectacle en NBA. Entre Tony Parker, Nicolas Batum ou encore Joakim Noah, la ligue nord-américaine prend un accent très français depuis le début de saison. « On est quand même le pays le plus représenté (10 joueurs, ndlr), après les Américains, souligne Vincent Collet. C’est le plus gros réservoir potentiel qu’on ait eu dans le basket français. »

Au premier rang des valeurs sûres des Bleus se trouve évidemment Tony Parker. Le meneur des Spurs enchaîne avec une incroyable régularité les performances de haut niveau. Au point d’être sélectionné pour son 4e All Star Game. Alors, jamais aussi fort « TP » ? « Très clairement, lance le technicien des Bleus. Jeudi, il a marqué trente-quatre points et fait quinze passes décisives. Il avait déjà marqué plus de trente points de très nombreuses fois, mais n’avait jamais associé ça avec beaucoup de passes. Mais au-delà de l’aspect terrain, j’ai surtout constaté son nouveau rôle à l’extérieur. Il est impliqué dans toutes les phases de vie de l’équipe. »

« Ils vont être cuits »

Autre partant certain pour les JO, malgré les piètres performances des Charlotte Bobcats (26 défaites en 29 matchs) : Boris Diaw. « Il n’est pas responsable, lance Collet. Boris est forcément un cadre indispensable à l’équipe de France et cela ne va pas changer d’ici aux JO. C’est même notre capitaine et son rôle va bien au-delà des performances sur le terrain. » Si l’ancien coach de l’ASVEL ne s’en fait pas quant à la participation de Joakim Noah, il s’inquiète en revanche de récupérer très tard le pivot des Bulls. « On parle d’un début de préparation aux alentours du 10 juin, et Joakim peut aller en finale NBA et finir le 25 », souligne-t-il.

Débutée seulement le 25 décembre en raison du lock-out, la NBA impose un rythme démentiel aux joueurs. De quoi rendre anxieux l’homme fort de l’équipe de France. « J’ai une vraie inquiétude, avoue Collet. La première chose que je fais en me levant le matin, c’est de regarder si tout le monde est en état de marche. Jusqu’à la fin de la saison ce sera comme ça. Ils vont être cuits. » Même avec ces petits tracas liés au calendrier, l’objectif à Londres est déjà tout trouvé pour Collet : « On espère très clairement aller sur le podium. » Si les Bleus conservent leurs stats « made in NBA » en Angleterre, cet objectif est largement à leur portée.