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Des armes à feu s’invitent dans le vestiaire de Washington

Une dette de jeu aux conséquences inquiétante pour celui qu'on surnomme "Agent zéro" en référence à son numéro de maillot.

Une dette de jeu aux conséquences inquiétante pour celui qu'on surnomme "Agent zéro" en référence à son numéro de maillot. - -

Les polices fédérale et de Washington DC ont ouvert samedi une enquête au sujet d’une affaire d’armes à feu et d’une dispute qui aurait éclaté entre deux joueurs des Washington Wizards.

C’est une drôle ironie de l’histoire. Considéré comme trop violent, le nom de la franchise de Washington avait été changé en 1997 à la demande de son propriétaire d’alors. Ce dernier trouvait que le sobriquet de « Bullets » (les balles) sonnait trop fort pour une équipe de basket. Du coup, les Washington Bullets sont devenus les Washington Wizards (sorciers). Il faut croire que l’histoire a rattrapé l’équipe de la capitale américaine. Selon le New York Post, une dispute aurait éclaté jeudi entre deux joueurs au sujet d’une dette de jeu. Une dispute qui aurait entraîné des menaces à l’aide d’armes à feu !

La querelle a mis aux prises Gilbert Arenas et Javaris Crittenton. Le premier ne s’est d'ailleurs pas montré très loquace à l’issue de la défaite de sa formation contre San Antonio (97-86) samedi. « Je ne peux pas parler de ça, a-t-il déclaré dans des propos relayés par l’AFP. Mais si vous me connaissez, vous savez que je n'ai jamais été impliqué dans la violence. Tout ce que je fais est marrant. En tout cas, marrant de mon point de vue. » L’humour d’Arenas risque de ne pas faire rire tout le monde.

Arenas : « Un peu exagéré »

Le meneur de jeu entreposerait depuis décembre des armes non chargées et sans munition dans son casier pour éviter de les laisser à portée de ses enfants, et notamment de son troisième, tout juste né. Une décision que le principal intéressé a assumé en expliquant qu’il comptait les céder aux agents de sécurité du stade pour les rendre à la police. L’affaire a pris une toute autre proportion quand le New York Post a rapporté qu’Arenas et Javaris Crittenton avaient chacun brandi une arme à feu. « Ce n'est pas la vraie histoire », a simplement rétorqué Arenas. Et de répondre ces simples mots à la question d’un journaliste présent sur place et qui voulait si cette affaire était exagérée : « Un peu. »

Toujours est-il qu’Arenas - dans sa deuxième année de contrat qui doit lui rapporter 111 millions de dollars (environ 77M€) sur six ans - et son coéquipier risquent gros. Le règlement NBA n’interdit pas aux joueurs de posséder des armes à feu, mais il n’autorise pas leur présence dans les stades. En fonction du résultat de l’enquête, les deux protagonistes risquent donc le licenciement pur et simple.

La rédaction - P.Ta.