Diaw : « Blanc n’est pas raciste »

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Boris Diaw, l’actualité sportive est dominée par l’affaire des quotas discriminatoire dans le foot français. Avez-vous été choqué par cette histoire ?
La première chose qui m’a choqué, c’est de voir des gens dire de Laurent Blanc qu’il était raciste. Je l’ai vu plusieurs fois parce que je suis de Bordeaux, et si une chose est sûre, c’est qu’il n’est pas raciste. Maintenant qu’il ait eu ce débat là, c’est possible.
Cette affaire pourrait-elle arriver dans le basket ?
En basket, c’est un peu différent puisque le choix se fait plus jeune. A partir du moment où on choisit l’équipe de France jeune, on ne peut plus changer sauf dérogation de la part de la DTN. Après, c’est la fédération qui choisit. Si un joueur n’a pas le niveau pour l’équipe nationale, on le laisse changer.
Vous ne vous êtes pas qualifié pour les play-offs avec votre club de Charlotte Bobcats. Quel est votre programme pour l’été ?
Je suis en vacances forcées depuis une semaine et demie… La prochaine étape officielle, ça va être l’équipe de France à la mi-juillet, pour l’Euro en Lituanie.
Vous allez retrouver Tony Parker avec les Bleus. Avez-vous discuté avec lui de l’élimination surprise des Spurs ?
C’est la grosse surprise de ces play-offs. Ils avaient tout pour aller au bout. Ils sont tombés sur une équipe de Memphis qui avait la hargne. Ils ont su comment les attaquer sur le secteur intérieur, où San Antonio avait des blessés. Duncan est vieillissant et il a du mal à tenir la baraque tout seul. Tony est vexé forcément. Il a fait une bonne saison, il était prêt à aller au bout.
Comment voyez-vous votre avenir en NBA ?
Il me reste un an de contrat. D’ici là, beaucoup de choses vont changer, les joueurs, les entraîneurs. Il faut choisir un endroit où l’on se sent bien et où l’on a des chances de jouer. Je suis un ambitieux, par contre je sais aussi relativiser. Ma vie aujourd’hui n’est pas malheureuse, ça pourrait toujours être mieux, mais aussi moins bien. Bien sûr, j’aimerais être dans une équipe qui gagne, c’est le but ultime pour un joueur de basket.
Sera-t-il possible de vous voir jouer en France en cas de Lock-out ?
S’il y a lock-out, c’est sûr que mon vœu le plus cher serait de jouer avec mon club des JSA Bordeaux (dont Boris Diaw est le président, NDLR). C’est un club de Pro B, mais mon but serait de l’amener en Pro A (rires) !