Diaw : « O’Neal, c’est énorme ! »

Boris Diaw ne cache pas sa satisfaction après l'arrivée de Shaquille O'Neal à Phoenix - -
Boris, que pensez-vous de la nomination de Michel Gomez à la tête de l’équipe de France ?
Je ne connais pas personnellement Michel. Je l’ai découvert à travers son expérience à Pau (1990 à 1996). Etant sur place, je m’intéressais à tout ce qui se passait à l’Elan Béarnais. J’ai donc connu cette époque où il a remporté de nombreux titres (deux titres de champion de France et trois tournois des As). En tout cas, j’ai eu de très bons échos. Je sais que c’est quelqu’un qui c’est toujours bien entendu avec ses joueurs. Il a prouvé qu’il savait gagner. C’est un bon coach avec de l’expérience.
Avez-vous eu l’occasion de discuter avec des membres de la Fédération ?
Non, pas encore. Nous étions en déplacement hier, je n’étais pas joignable. Mais je sais qu’ils viennent me voir la semaine prochaine. Nous pourrons discuter tranquillement de l’avenir et des qualifications de l’Euro 2009.
Du côté de Phoenix, la semaine a été marquée par l’arrivée de Shaquille O’Neal en échange de Shawn Marion et Marcus Banks. Comment son arrivée est-elle perçue à Phoenix ?
C’est énorme. On a l’impression de disputer les play-offs, il y a énormément de journalistes. Tout le monde ne parle que de ça. Shaq est incontournable en NBA, il a eu une carrière extraordinaire. En tout cas, la transition se fait tranquillement. Il a effectué deux entraînements avec nous. Il apprend petit à petit tous les systèmes. Normalement, il devrait débuter avec nous dans les jours à venir.
Le jeu de Phoenix est basé sur la vitesse. Comment intégrer un joueur de 36 ans et de 150 kg dans ce système ?
Shaq va s’adapter à notre style de jeu. Contrairement à ce que les gens peuvent penser, il est très mobile. Il a fait quelques sprints à l’entraînement et je peux vous assurer qu’il est rapide. Sous sa grande carcasse, il y en a du muscle ! Après, on n’a pas besoin d’être cinq pour réaliser une contre attaque.
Sa présence dans la raquette va vous ouvrir encore plus d’espaces…
C’est un gros point de fixation à l’intérieur. Pour nous, c’est assez nouveau. On a toujours joué avec des intérieurs en mouvement. Là, on va se rapprocher sur certaines séquences de San Antonio. Les Spurs disposent du même point de fixation avec Tim Duncan.
Quel sera votre rôle désormais dans l’équipe ?
On va voir comment ça va se passer. Déjà, je ne pense plus évoluer au poste 5. Normalement, je vais être utilisé au poste 4 et de temps en temps au poste 3 si le besoin se fait sentir.
Phoenix est leader de la Conférence Ouest et pourtant, vous ne semblez pas satisfait du jeu développé par votre équipe. Vous n’êtes pas trop dur ?
Nous sommes premiers mais notre avance sur les autres n’est pas énorme. Cinq équipes se tiennent en deux matchs. Ce n’est vraiment rien. Pour le coach (Mike d’Antoni), nous sommes les pires leaders de ces dernières années. (Rire) D’ailleurs, la presse est d’accord avec lui puisqu’ils estiment qu’on ne joue pas bien. Faut quand même relativiser, notre situation pourrait être pire. On tient la baraque avec cette première place.