Diaw : « Tony m’a foutu sur le canapé ! »

Tony Parker et Boris Diaw - -
Boris, comment vous sentez-vous dans votre nouvelle peau de joueur des Spurs ?
Ça va super bien. Je suis content d’être à San Antonio. Il fait beau et on a une super équipe. Il a fallu qu’on trouve un arrangement avec Charlotte. A partir de là, je savais que ça allait être rapide. Il y avait plusieurs équipes. Ça a été un choix difficile parce qu’on ne sait jamais comme on va s’adapter. J’ai pensé que c’était avec San Antonio que ça allait être le plus facile de s’adapter (2 pts, 4 rb, 1,3 pd en 18 min en moyenne en trois matchs).
Vous habitez chez Tony Parker…
Il m’a foutu sur le canapé ! On s’est mis d’accord. Il m’héberge et moi, je paye les repas à l’extérieur. (…) Mais si TP n’avait pas été là, il y aurait eu quelqu’un d’autre. J’ai choisi par rapport à l’équipe, pas juste parce que j’ai envie de jouer avec mon pote.
Qu’attend Gregg Popovich de votre arrivée ?
« Pop » m’a dit qu’il était intéressé par ma polyvalence. Je suis là pour faire du Boris Diaw, faire jouer l’équipe. Il sait que je peux être créateur tout en défendant bien. Le seul truc, c’est que je n’ai pas pu trop m’entrainer avec l’équipe, apprendre les systèmes. Il a fallu apprendre sur le tas. Mais il y a en a pas mal qu’on utilise en équipe de France. Ça m’a simplifié les choses. Et puis il y a l’instinct.
« Mieux tu joues, plus tu joues »
L’ambiance est-elle différente de Charlotte, sachant que les Bobcats sont la plus mauvaise équipe de la NBA ?
Il y a une grosse différence. Il y avait quand même une bonne ambiance à Charlotte. Mais là, c’est plus sérieux. Il y a plus la culture de la gagne. Tout le monde est beaucoup plus concentré avant les matchs.
C’était important de retrouver une bonne équipe en vue des Jeux olympiques…
Par rapport aux JO et surtout pour moi-même ! J’aime bien jouer. Après, mieux tu joues, plus tu joues. Je veux apporter le plus possible à l’équipe.
Avec Ronny Turiaf à Miami et les autres Français de NBA qui sont en forme, le contexte est-il idéal à quatre mois des JO ?
C’est super. Il y a beaucoup de temps de jeu pour tout le monde, de bonnes performances. C’est clair que c’est bien pour l’équipe de France. Et même en Europe, il y a de bonnes performances avec par exemple Nando De Colo, qui fait une super saison à Valence.
Le titre de l'encadré ici
Turiaf : « Faire le sale boulot, des fois, ça paye ! »|||
Les derniers jours de la période des transferts ont également permis à Ronny Turiaf de rejoindre une équipe candidate au titre NBA. Et pas n’importe laquelle, puisque l’intérieur français, parfaitement rétabli de sa blessure à une main, a atterri au Miami Heat, au milieu des stars LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Il aurait pu aussi poser ses valises à San Antonio, Gregg Popovich ayant demandé des renseignements à Tony Parker. « Mon intégration a été rapide, a-t-il expliqué dans le TP Show lundi sur RMC. Ils ne pensaient pas que j’étais en aussi bonne forme. Les systèmes, ça va, ça a toujours été mon fort. Ça m’a permis de ne pas être perdu sur le terrain. Et le coach a eu confiance en moi. J’avais la base. Tout n’est pas parfait mais je bosse pour l’être le plus possible. Etre un joueur qui fait le sale boulot, des fois, ça paye ! » L’ancien joueur des Lakers et des Knicks a déjà disputé deux matchs (4 points, 3,5 rebonds en 11,5 minutes en moyenne), avec une victoire à Detroit (88-73) et une défaite sur le parquet du Thunder d’Oklahoma City (87-103). La Floride l’attend désormais. « Etre proche de la Martinique, c’est un avantage non négligeable, reconnait-il. Surtout que je suis quelqu’un qui fonctionne avec le soleil ! Et ma grand-mère est un petit peu malade. Maintenant, elle n’a plus aucune excuse. Elle peut venir me voir jouer pour la première fois aux Etats-Unis ! C’est un vol direct. »