Finales NBA : Miami, la bling-bling attitude

LeBron James - -
Il y a d’abord le lieu. Miami, en Floride, ses plages, ses Apollon bodybuildés, ses bimbos à gros poumons, ses soirées glamour. Il y a ensuite les joueurs. Le joueur, même. LeBron James. Dont l’annonce du choix de quitter les Cleveland Cavaliers pour le Miami Heat, en direct sur ESPN en juillet 2010, a placé l’intéressé dans la catégorie des « grands méchants du sport ». Il y a cette présentation en grandes pompes, toujours à l’été 2010, où James, Dwyane Wade et Chris Bosh(arrivé lui aussi quelques jours auparavant), les trois stars, ont affiché dans une ambiance sons et lumières leur volonté de ramener « pas un, pas deux, pas trois, pas quatre… » mais une ribambelle de titres ensemble.
Il y a tout ça et ce constat terrible : depuis trois ans, entre le bling-bling de la ville, l’arrogance de ses joueurs et la jalousie du reste de la ligue devant ce « Big Three » sacré l’an passé, Miami est bien devenue la franchise la plus détestée des fans de la planète NBA aux Etats-Unis. Un petit air des Lakers, détestés de longue date. Mais version moderne. Illogique quand on connait son palmarès, à peine deux titres. Logique quand on remet en perspective tout ce que l’on vient de raconter. Et le reste.
Monclar : « Une équipe à qui on ne pardonne rien »
Le côté bling-bling du Heat, c’est aussi le rap à fond dans les vestiaires et ces postures de défi devant les caméras. C’est Beckham et Jay-Z qui font des tribunes du Heat the place to be du moment. C’est un président aux cheveux gominés et aux costards impeccables, Pat Riley, qui a coaché les légendes Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar à la grande époque du « showtime » des Lakers. C’est aussi, et surtout, une équipe créée pour gagner et condamnée à vaincre ou à être la risée de tout le pays. « C’est devenu un peu plus bling-bling depuis l’arrivée brillante de LeBron James car c’est une équipe à qui on ne pardonne rien, juge Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC Sport. Pour eux, c’est gagner ou être misérable. En bord de terrain, c’est un peu bimbo land. David Beckham qui vient, les superstars qui passent le museau. C’est le côté people. »
Le tout avec la quatrième masse salariale de la NBA, accaparée aux deux tiers par le trio de stars (un peu plus de 17 millions de dollars chacun) même si cet argument peut aller dans l’autre sens, James et Bosh ayant accepté en 2010 de ne pas toucher le maximum auquel ils pouvaient alors prétendre pour pouvoir rejoindre Wade. « Ce sont trois des meilleurs joueurs du monde, analyse Boris Diaw, opposé au Heat avec les San Antonio Spurs lors de cette finale 2013. Le trio Bosh, Wade et Lebron est difficile à arrêter. Quand ils font un match de ce niveau-là, nous, on ne doit pas faire d’erreurs. On a une marge d’erreur beaucoup plus petite. » Miami aussi. Mais aux yeux d'une nation qui a transformé son bling-bling en pression.
A lire aussi :
>> Finales NBA : San Antonio est magique !
>> Parker : "Il faut prendre cette opportunité"