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"Le côté obscur de la NBA": Evan Fournier évoque le problème du "tanking" outre-Atlantique

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Le Français reconnait dans un entretien à Eurohoops, lundi 23 septembre, que des écuries NBA perdent sciemment des matchs pour s'arroger les meilleurs choix de draft au printemps. Ce que nient bien des acteurs de l'élite américaine de basket.

Evan Fournier connaît parfaitement les rouages de la NBA. Et pour cause, le Français y a passé les 12 dernières années de sa carrière, de Denver à Detroit en passant par Orlando, Boston et New York. Cet été, à 31 ans, l'arrière a pris la décision de franchir l'Atlantique en sens inverse. Non pas pour revenir dans le championnat de France, mais pour rejoindre un mastodonte de l'Euroligue: l'Olympiacos.

Dans un entretien accordé à Eurohoops, lundi 23 septembre, le médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Paris livre un regard critique sur l'élite du basket américain.

"L'un des côtés obscurs de la NBA, c'est quand les équipes perdent volontairement leur match pour obtenir les meilleurs choix à la draft. Le tanking, c'est réel", affirme le tricolore. Un discours qui tranche avec celui de nombre de joueurs qui tendent à minimiser, voire nier, ce phénomène.

Une faim de compétition

S'il a quitté les Pistons au cours de l'été, ce n'est pas tant en raison de l'organisation du club, qu'il décrit comme "impeccable". Mais davantage en raison du rôle qui lui avait été confié: "C'était une équipe jeune, qui n'essayait pas nécessairement de gagner. Quand vous avez mon âge, c'est dur à encaisser. Je savais que ce n'était pas ce dont je voulais pour ma carrière."

En Grèce, son arrivée a été célébrée dans la liesse et les fumigènes. Avec l'Olympiakos, il espère retrouver le goût de la gagne.

"J'ai envie de faire de la compétition. J'ai envie de jouer un basketball compétitif, des matchs importants, dans des grosses ambiances, avec de l'intensité. Quitter Detroit et aller aux Jeux olympiques m'a redonné la vie. J'ai envie de poursuivre ainsi."

Mais alors, pourquoi l'Olympiacos? "Parfois, il y a des choses que l'on ne peut pas expliquer", répond Evan Fournier. "C'est comme quand vous rencontrez votre femme, vous ne pouvez pas l'expliquer. L'Olympiacos a toujours compté pour moi. Je ne sais pas pourquoi." Il y a deux ans déjà, le Français avait déclaré qu'il rêvait du Pirée.

FB