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M. Piétrus : « C’est le business ! »

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Transféré dans la nuit de samedi à dimanche à Phoenix, Mickaël Piétrus a accordé un entretien exclusif à RMC Sport. A 28 ans, l’ailier guadeloupéen, monnaie d’échange de luxe dans un « trade » typiquement NBA, quitte Orlando la conscience tranquille.

Mickael Piétrus, quelles sont les différences entre Orlando et Phoenix ?
J'avais des attaches ici à Orlando mais Phoenix va me permettre de progresser. Surtout aux côtés de Steve Nash (star de la NBA) qui a aussi mis Boris (Diaw) à l'aise...

Votre transfert a-t-il été rapidement bouclé ?
Il y a eu des rumeurs la semaine dernière. J'ai reçu des SMS de mes amis qui me disaient de rester à Orlando. Mais bon c'est le business, c'est comme ça, c'est le sport. Je suis encore jeune, je n'ai pas de regrets.

Le coach ne semblait guère compter sur vous cette saison...
A Orlando, je me sentais à l'aise mais ils ne m'ont jamais donné l'opportunité de développer mon jeu et de d'intégrer le cinq de départ régulièrement. J'ai vécu de bons moments en Floride mais ma carrière m'a permis d'aller à Phoenix donc je vais garder la même concentration et gagner des titres avec eux.

Phoenix, c'est moins fort qu'Orlando ?
La dernière finale d'Orlando, c'était en 2009. On avait du mal à gagner ces temps-ci. Il fallait que ça change. Et puis à chaque fois qu'ils me demandaient où se situait la Guadeloupe, je leur disais que c'était en France à côté des Champs Elysées... (rires)

Qu'allez-vous apporter à Phoenix ?
Mon sourire et ma joie de vivre ! Mike Pietrus basketball (rires) ! C'est un soulagement... Je n'ai pas de regrets, c'est la vie. Cela arrive dans le sport de haut niveau. Je vais prendre la vie dans le bon sens.

Le titre de l'encadré ici

Le « trade », une spécialité NBA |||

Ce ne sont pas moins de huit joueurs et trois franchises qui sont impliqués dans une transaction complexe. Mais typique de la NBA. Décryptage.

A mi-chemin entre le Monopoly et les chaises musicales, un grand chambardement a agité la NBA dans la nuit de samedi à dimanche. Trois joueurs d’Orlando ont sauté dans un avion direction Phoenix. Mike Piétrus a fait le voyage dans l’Arizona en compagnie de Vince Carter  et du pivot polonais Marcin Gortat. Trois joueurs dont Turkoglu font le chemin inverse et Orlando reçoit en prime un premier tour de draft 2011 et trois millions de dollars. Washington cède de son côté Gilbert Arenas en échange de Rashard Lewis. Un « trade » à la sauce US, sans l’avis ou l’aval des joueurs concernés : « Au tarif où ils sont, ce n’est pas non plus un échange de prisonniers ! », tempère Jacques Monclar, l’ancien coach de l’équipe de France. En manque de temps de jeu chez les Magics, Piétrus ne va surtout pas se plaindre (lire son interview). « C’est bien parce que ça va lui permettre de se remettre en cause. Mais ce n’est pas bien qu’il soit avec Carter. Ils ne sont pas compatibles et je me demande donc si ce n’est pas pour être dans un autre échange bientôt », s’interroge Monclar. L’implacable loi du marché…