RMC Sport

Mort de George Floyd: Popovich fracasse Trump, un "idiot dérangé"

placeholder video
Gregg Popovich a sorti l'artillerie lourde pour s'en prendre à Donald Trump dans une interview accordée à The Nation. Le coach de San Antonio qualifie le président américain de "lâche", "sans cerveau", imbu de sa personne. Une charge lancée une semaine après la mort de George Floyd, qui a créé une vague de protestation contre le racisme et la violence policière aux Etats-Unis.

Gregg Popovich est connu pour son franc-parler. Et ce n'est pas sa dernière sortie qui va écorner la légende. Dans une interview accordée à The Nation, le coach de San Antonio s'en ait pris frontalement à Donald Trump, avec des mots très forts. Visiblement excédé par le comportement du président américain, le technicien de 71 ans l'a taclé sans ménagement, alors qu'une vague de protestation contre le racisme et les violences policières secoue les Etats-Unis depuis une semaine et la mort de George Floyd lors d'une arrestation à Minneapolis.

"Il se cache au sous-sol de la Maison Blanche. C'est un lâche, estime l'entraîneur mythique des Spurs. Il est responsable de cette situation et il s’enfuit comme un enfant de primaire. Il ne peut rien faire pour améliorer la situation parce que c'est un idiot dérangé."

"Il n'agit jamais pour le bien commun"

"Si Trump avait un cerveau, il sortirait et dirait quelque chose pour rassembler les gens, poursuit-il. Mais il ne se soucie pas de ça. Même avec ce qu'il se passe. C’est dire à quel point il est dérangé. Tout tourne autour de lui. Il n'agit jamais pour le bien commun. Il a toujours été comme ça. Il lui suffit de dire 'Black Lives Matter' (La vie des Noirs compte) mais il ne le fera pas car il doit tranquilliser le petit groupe de partisans qui valide sa folie."

Au-delà du peu de considération qu'il accorde à Trump, Popovich s'agace de voir les mêmes problèmes polluer son pays au fil des années: "Nous voyons aujourd'hui toute cette violence policière et ce racisme, mais nous les avons déjà vu auparavant. Et rien ne change. Mais sans comprendre la cause de ce problème, il n'y aura pas de changement. Les Américains blancs ont évité depuis toujours de prendre en compte ce problème parce que c'est notre privilège de pouvoir le faire. Ça aussi, il faut que ça change".

Les propos de Popovich ne sont évidemment pas passés inaperçus outre-Atlantique. Steve Kerr, le coach de Golden State, les a d'ailleurs salués dans un message posté sur les réseaux. "Voilà pourquoi c'est Pop. Comme il m'a dit un jour: 'La vie est courte, vous défendez quelque chose ou vous ne le faites pas'. Il a toujours fermement défendu la justice et l'égalité. Et il a nous a donné le courage de le faire aussi."

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport