Parker : « Mon corps disait "stop" ! »

Tony Parker - -
Dans une semaine vous rejoignez vos coéquipiers à San Antonio pour la reprise du championnat NBA…
J’ai d’autant plus hâte de reprendre que je n’ai rien fait depuis quatre mois et demi. Comme j’ai fait une croix sur l’équipe de France, je suis en pleine forme. Mais ça m’a quand même fait un petit pincement au cœur de ne pas jouer avec les Bleus, car j’adore ça. Depuis deux mois, je m’entraîne tous les jours et je travaille dur pour être prêt pour cette nouvelle saison.
Aviez-vous déjà travaillé autant avant une saison ?
C’est la première fois ! Mais cette période va porter ses fruits pour les années à venir. J’espère bien enchaîner avec les Bleus et jouer pendant les quatre ou cinq prochains étés. Depuis que j’ai 14 ans, j’ai joué 11 étés sur 13 avec l’équipe de France ! Les blessures que j’ai accumulées l’an dernier avec les Spurs m’ont montré que mon corps disait « stop ».
Que répondez-vous au grand public, qui ne comprend pas pourquoi les stars NBA n’étaient pas en équipe de France cet été ?
Je le comprends, mais c’est très politique. Les franchises NBA dépensent beaucoup d’argent sur nous. C’est un gros investissement. La plupart des étés, j’ai privilégié l’équipe de France. Il est normal que je redonne aussi un peu à mon club. C’est grâce à lui que je peux vivre et profiter de ma famille. Quand tu joue en équipe de France, tu n’es pas payé. Tu fais ça pour l’amour du maillot.
« Une année super importante »
Cette saison est d’autant plus capitale que vous arrivez en fin de contrat et qu’il va falloir le renégocier…
C’est une année super importante. Ce serait assez sympathique de faire une grosse saison (sic). J’ai pris sur moi de ne pas penser à tout ça. Quand tu penses à l’argent et au contrat, tu joues moins bien. Mon but, c’est de faire retrouver mon niveau avec San Antonio. Le reste viendra tout seul.
Comment va votre ami Thierry Henry ?
Il va bien. Je suis allé le voir jouer à New York le mois dernier. Il était un peu à court physiquement, mais il était très content. De toute façon, New York est l’une des plus belles villes du monde. Une fois qu’il sera à 100 %, il va trouver son rythme de croisière et ça va bien se passer. Jouer aux Etats-Unis, c’était son rêve. Je suis content pour lui.