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Parker : « Pour m’assurer trois mois, c’est 1M$ »

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Invité exceptionnel du Moscato Show, Tony Parker est de passage à Paris. Entre deux journées à Roland-Garros et la finale de la Ligue des champions à Londres, le meneur des Spurs évoque tous les sujets de l’équipe de France à DSK.

Tony Parker, que faites-vous de votre temps libre alors que les Spurs ont été éliminés des play-offs par les Grizzlies ?

Je vais aller au mois de juin au camp de Ronny Turiaf en Martinique. Après, je partirai en vacances et je m’occuperai mon camp de basket. Je penserai ensuite à l’équipe de France. En fait, je n’arrête pas de voyager. J’aime bien. Je suis allé à l’anniversaire de Cut Killer et je suis allé à New York pour fêter la fête des mères.

Avec le recul, comment expliquez-vous la défaite face à Memphis ?

C’est très frustrant de dominer la saison régulière et de perdre au premier tour. C’est très dur à expliquer. Après dix ans de carrière, je ne cherche même plus à l’expliquer. Cette série est difficile à comprendre. On est tombé contre une bonne équipe en forme au bon moment. Nous avons eu du mal à jouer notre basket. Nous avons une équipe vieillissante, mais je pensais qu’on avait l’équipe pour aller au bout. Duncan a encore une ou deux bonnes années devant lui. Ce n’était pas que lui.

Quel est désormais votre favori pour le titre ?

C’est bien parti pour que ce soit Dallas (ndlr : Beaubois et Mahinmi) et Miami, même si j’aurais bien voulu que Joakim aille en finale NBA. Tant qu’il y a un Français, je suis content.

Noah aurait insulté un supporter, qu’en pensez-vous ?

Je n’ai pas vu. Je viens de l’apprendre. Je ne sais pas si ça été filmé. Si c’est le cas et qu’ils ont les ralentis, ils frappent fort. Nous sommes des modèles pour beaucoup. C’est normal que la Ligue mette des règles.

« A New York, tout le monde parle de DSK »

On a le sentiment qu’avec Noah, l’équipe de France n’est pas la même…

Pour bien jouer dans une compétition européenne, il faut des bons intérieurs. Il peut être la pièce manquante pour que la roue tourne enfin. Il prend de l’expérience. Plus il prend, mieux c’est pour nous. Il a beaucoup d’énergie. Tout le monde se nourrit de cette énergie. Il donne beaucoup de confiance. C'est un joueur unique dans son genre. Peu de joueurs peuvent jouer comme lui. Celui qui s’en rapproche le plus est Kevin Garnett.

En cas de lock-out, pourriez-vous jouer en France ?

Si ça dure longtemps, pourquoi pas jouer à l’ASVEL. Mais l'assurance, c’est 1M$ pour m’assurer pendant trois mois. On ne pourra pas payer cette somme. On décidera de cela fin septembre.

Vous avez prolongé chez les Spurs…

Je suis content d’avoir prolongé de quatre ans. Je voulais être loyal et aller au bout du cycle avec Duncan et Ginobili. J’ai gagné beaucoup de titres là-bas. Je voulais continuer l’aventure. A 32 ans et après les retraites de Duncan et Ginobili, pourquoi pas.

L’image de la France change-t-elle avec l’affaire DSK ?

Je ne sais pas. C’est trop tôt pour le dire. En tout cas, cela ne va pas aider. J’étais à New York quand ça s’est passé. Tous les taxis en parlaient quand ils entendaient que je parlais français.