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Parker: « Un peu déçu par l'Asvel »

Tony Parker aimerait rester à San Antonio

Tony Parker aimerait rester à San Antonio - -

Troisième et dernière partie de l'entretien que le joueur des San Antonio Spurs a accordé à RMC sport. Il parle de son avenir, à San Antonio ou ailleurs, sa vie au Texas, sa passion pour le poker et son regard sur l'ASVEL.

Tony, la saison prochaine sera votre dernière année de contrat avec les Spurs de San Antonio. Votre envie c’est de rester ici ?

Ma première option c'est de rester à San Antonio, après je ne suis pas contre un nouveau challenge, mais bon, moi je suis heureux ici, ça fait neuf ans que je suis ici, j'ai tout gagné avec les Spurs. Je suis content. 

Et la vie à San Antonio vous plaît toujours ?
Toi tu viens de Paris, tu t'es caillé à Paname, et là tu arrives ici, il fait cinquante degrés, ça te fait un changement non ? (rires). Ce que j'aime ici, c'est que c'est simple, c'est une vie simple, il fait tout le temps beau, il n'y a pas de trafic sur les routes, il n'y a pas de paparazzi, les gens sont super gentils, c'est une vie simple, Eva (Longoria) et moi on aime bien la vie ici. Et puis j'ai beaucoup d'attaches ici maintenant, je suis là depuis que j'ai 19 ans.

Pouvez-nous nous parler de votre passion pour le poker ?
J'adore jouer au poker, j’y joue tout le temps. Au mois de septembre depuis trois ans à San Antonio, on organise avec Eva un tournoi pour notre fondation. Avec les autres joueurs des Spurs, on joue tout le temps, dans l'avion, partout.

Beaucoup de sportifs de haut-niveau, quel que soit le sport, jouent au poker. Est-ce que c'est une bonne préparation mentale ?
Oui, moi j'aime bien le poker parce que c'est compétitif, j'aime bien mentalement, chambrer, trouver la bonne stratégie. C'est clair que je considère le poker comme un sport. Parce que rester pendant plus de dix heures de suite à une table, c'est très physique, surtout quand tu participes à un main event qui dure une semaine. Il faut être prêt physiquement, et mentalement, être concentré, parce que tu peux être cheapleader (être premier en nombre de jetons ndlr) et te retrouver dernier sur un mauvais coup, sur une mauvaise décision. Donc oui, pour moi c'est un sport. Et puis il y a vraiment un esprit de compétition, il y a aussi le trash-talking (technique pour déconcentrer ses opposants ndlr) avec tes adversaires.

Parlons de votre autre casquette, celle de dirigeant de l'ASVEL. Que penses-vous de la saison de l’ASVEL ?
C'est clair qu'on est un peu déçus, on a eu beaucoup de hauts et de bas. On gagne la Semaine des As et là on n'est pas qualifiés pour les play-offs. C'est un peu difficile, on s'attendait à mieux, il ne faut pas se voiler la face, on s'attendait à une meilleure saison, surtout après avoir été champions de France la saison dernière. A la fin de l'année, il va falloir qu'on se pose des questions et voir ce que l'on va faire avec les dirigeants de l'ASVEL et avec Vincent Collet l'entraîneur, pour faire les ajustements nécessaires afin qu'on retrouve le haut du tableau et notre standing.

Comment ça se passe concrètement pour gérer l'ASVEL depuis San Antonio ?
Je suis actionnaire, et chef des opérations basket avec Pierre Grall, le directeur exécutif, ça veut dire aider Vincent Collet à être le plus performant possible et construire l'équipe la plus compétitive possible pour qu'on soit performant en championnat et aussi en Euroligue. Pour ce qui est des échanges, avec les moyens de communication d'aujourd'hui, c'est facile, je les ai en ligne tous les deux-trois jours, et on se fait une grosse réunion par Skype (système de téléphonie par internet ndlr) chaque semaine.

Que représente le ticket pour l'Euroligue garanti pour la saison prochaine ?
Pour les sponsors, pour nos fans, c'est bien de pouvoir leur garantir qu'on sera en Euroligue. Bon là il faudra passer par le tour préliminaire, donc il ne va pas falloir se louper sur cette étape. C'est important ce ticket pour l'Euroligue, parce qu'on veut travailler sur la durée, donc c'est important qu'on puisse jouer cette compétition chaque année, surtout qu'on a la grande salle qui va arriver, en 2013-2014. On va essayer de progresser pour devenir un grand club européen.

Propos recueillis par Rodolphe Massé à San Antonio