Turiaf : « Battre les records d’Ayrton Senna ! »

Ronny, quel regard portez-vous sur votre victoire face aux Clippers ?
Ca fait du bien de gagner de 20 points, même si l’équipe en face est amoindrie par les blessures de ses meilleurs joueurs. Mais c’est bon pour le moral de retrouver le goût de la victoire. Avec nos deux défaites consécutives à la dernière seconde (face à Oklahoma et Cleveland), le moral était au plus bas. Perdre sur un shoot au buzzer, c’est vraiment dur à vivre. Alors quand ça arrive deux fois de suite…
La bonne nouvelle, c’est le retour de Monta Ellis après plusieurs mois d’absence…
C’est une très bonne chose de récupérer un gros joueur. Il nous apporte de la rapidité, de la compréhension de jeu, de la confiance pour nos jeunes joueurs. Avec son retour, Don Nelson va proposer un cinq assez petit donc très rapide : Monta Ellis Ellis à la mène, Jamal Crawford en 2, Stephen Jackson en 3, Maggette en 4 et Biedrins en cinq. Là, je peux vous assurer que ça va cavaler. On est prêt à battre tous les records d’Ayrton Senna !
Face à Oklahoma la semaine dernière (défaite 122-121), vous n’êtes pas passé loin du triple-double (8 points, 8 passes, 6 rebonds et 5 contres).
C’était un bon petit match mais j’étais un petit peu énervé parce que j’avais déjà 7 passes à la fin de la première mi-temps. En seconde période, je n’ai pas trop vu le ballon. Mais je me suis fait plaisir. Plus je passe de temps sur le parquet et plus mon jeu est mis en valeur. Il suffit que je me bouge un peu plus le derrière sur les rebonds et le triple-double ne sera peut-être pas très loin avant la fin de la saison.
Vous jouez 40 minutes face à Oklahoma mais deux jours plus tard, vous passez seulement 14 minutes sur le parquet. Vous n’êtes pas frustré ?
Ce n’est pas une surprise, je le savais en m’engageant avec les Warriors. Lorsque j’ai signé mon contrat, on m’a dit que j’étais le remplaçant de Biedrins. Mon temps de jeu dépend donc des performances de Biedrins. Lorsqu’il est un peu moins bien, Nelson fait appel à moi. C’est aussi simple que cela.
Vous êtes toujours aussi heureux à Golden State ?
Je suis comme un petit poisson dans la rivière. Je ne suis pas encore dans l’eau salée de la Martinique mais je pense que ce n’est qu’une question de temps.