Un lock-out bien parti pour durer

- - -
George Cohen est d’ordinaire un homme patient. Mais lassé des atermoiements entourant le lock-out de la NBA entre les joueurs et les franchises, le médiateur fédéral spécialement mandaté pour l’occasion a décidé de jeter l’éponge. Tout ça après avoir enchainé trois réunions en moins d’une semaine et trente heures de négociation. Pour au final, aucun résultat significatif. Coutumier du fait - il avait déjà participé aux négociations sur le lock-out en NFL en début de l’année -, Cohen a pourtant rencontré les représentants de la NBA et de l’union des joueurs. Mais aucune des deux parties n’a voulu céder sur ses revendications.
Deux points d’achoppement persistent. Tout d’abord, la répartition entre joueurs et franchises des 4 milliards de revenus générés par la NBA. Gourmands, les propriétaires ne se satisfont pas de l’accord actuel en faveur des basketteurs à hauteur de 57%, et ont même fixé un ultimatum : ce sera 50-50 ou rien. De leur côté, les joueurs, représentés par le meneur des Lakers, Derek Fisher, sont prêts à descendre jusqu'à 53%. Par ailleurs, ils ne veulent pas entendre parler de taxation en cas de dépassement du salary-cap.
Après la nouvelle réunion de la nuit dernière, les deux parties se sont même quittées encore un peu plus fâchées. Entamé le 1er juillet, le lock-out va donc encore persister. Pour le moment, les négociations sont rompues et aucune autre réunion n’est programmée. Initialement amputée de deux semaines, la saison risque désormais de ne pas reprendre avant janvier si rien n’est réglé. Tony Parker et Nicolas Batum auront donc tout le loisir d’enflammer les salles de l’Hexagone pour quelque temps encore.