Noah : « Pas du basket de poussins »

Joakim Noah - -
Joakim Noah, comment va votre cheville après ces 15 jours aux Etats-Unis ?
Je me sens bien. J’ai bien travaillé lors des deux dernières semaines. Je me sens en forme. Ma cheville n’est pas encore à 100% mais il n’y a pas de douleur. Ça me fait très plaisir de retrouver le groupe. Il y a tout ici pour que je puisse continuer ma rééducation. Le club comprend ma situation. Les docteurs des Bulls m’ont vu lors de mon retour aux Etats-Unis et ils ont préféré que je reste là-bas quelque temps.
Vos partenaires semblent enthousiastes de vous retrouver.
Je sais que c’est un groupe qui a très faim et qui a envie de faire quelque chose de très bien. Ce groupe travaille depuis un moment. Je fais mon maximum pour m’intégrer le mieux possible.
A peine sorti de l’avion, vous vous êtes entraîné en vous donnant à fond. Pourquoi ?
J’ai senti un esprit très compétitif pendant l’entraînement. C’est quelque chose que je kiffe. Je voulais faire partie de ça le plus tôt possible. Me retrouver sur le côté à faire de la rééducation, c’est très difficile. C’était la première fois depuis les play-offs que j’ai fait un entraînement avec contact. Je ne suis pas à 100% mais ça faisait plaisir de bousculer, mettre des coups, faire siffler des fautes et jouer au basket avec de super bons joueurs.
Existe-t-il un risque de vous donner à fond alors que vous n'êtes pas remis ?
On se prépare pour l’Euro, ce n’est pas du basket de poussins. C’est l’équipe de France. Ce n’est pas rien. On essaye de se préparer pour un très grand Euro. On joue contre de très belles équipes qui arriveront prêtes. On reste concentrés car on n’a pas beaucoup de temps pour se préparer. Mais on se sent bien.
Quelles sont les différences avec le jeu dans votre club en NBA ?
Le jeu européen est assez différent mais ça reste du basket. Tu représentes ton pays,la fierté de ton pays. Il y a beaucoup de gens qui aiment ça. Je ne joue pas beaucoup en France alors ça fait plaisir de jouer pour ma famille. On ne joue pas pour l’argent mais pour se qualifier pour les JO. C’est pour ça que tous les grands sont là. C’est quelque chose de spécial.
Après trois matches en 2009, c’est votre vrai départ avec les Bleus. Le voyez-vous comme ça ?
J’espère. Les matches qui viennent vont compter. Je vois dans l’équipe que tout le monde est très concentré. Je débarque de l’avion, je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais je vois un groupe concentré et qui a envie.
Mardi, face à l’Espagne, Vincent Collet va-t-il vous donner quelques minutes de jeu ? Et sentez-vous cette pression autour de votre retour ?
J’ai envie de jouer. Mais je ne sens pas vraiment la pression. Je vis avec. Je donne toujours tout ce que j’ai et c’est tout ce qui m'importe. La pression médiatique, je m’en fous un peu.