Sciarra : "L’Eurochallenge, ça reste un titre"

Laurent Sciarra - AFP
« Nanterre est de plus en plus surprenant. Là, ils vont avoir un obstacle assez important à franchir en finale avec Trabzonspor, en Turquie. Ça ne va pas être facile. Mais ça fait un titre en plus. Ils sont dans la continuité. Et après avoir pris une grosse raclée le week-end dernier à Chalon (96-72, ndlr), ils répondent présents. C’est très bien pour leur histoire. Ils font encore parler d’eux. En France, on aime le ‘‘petit’’. Même si leur budget a sensiblement augmenté, cette image leur colle toujours à la peau. Surtout avec leur gymnase, qu’on ne peut même pas appeler une salle…
C’est surtout leur façon de jouer qui provoque l’adhésion des gens. C’est un basket plaisant, ça n’hésite pas. Les mecs se battent. En demi-finale de l’Eurochallenge, vendredi, ils ont perdu un joueur important, Mykal Riley. Mais on ne voit pas la différence quand les mecs rentrent pour le remplacer. C’est aussi l’état d’esprit de cette équipe qui compte.
« Continuer à exister dans le basket des gros clubs »
Qu’est-ce que ça vaut, cet Eurochallenge ? Quand on compare aux deux grosses compétitions que sont l’Euroligue et l’Eurocoupe, les connaisseurs de basket se disent que c’est la troisième. Ce n’est pas la plus clinquante. Au niveau visibilité, ce n’est pas pareil. Mais ça te permet aussi de te jauger par rapport à d’autres équipes européennes. Et ça reste un titre. Ça va aussi permettre à Nanterre de continuer à exister dans le basket des grosses métropoles et des gros clubs. C’est leur quatrième saison en Pro A. Ils écrivent leur histoire et tant mieux pour eux.
Je vais forcément regarder cette finale. Ça reste un club français. Seuls deux ont atteint la finale de cette compétition, Cholet et Chalon (deux défaites en 2009 et 2012, ndlr). D’autres ont été au moins jusqu’au Final Four, par exemple Roanne. Ça reste une compétition organisée par la FIBA (la Fédération internationale, ndlr) contre l’ogre ULEB (Union des ligues européennes de basket, ndlr), représenté par l’Euroligue et l’Eurocoupe. Dans la continuité de ce que vit Nanterre depuis sa montée en Pro A, je leur souhaite de rajouter encore une ligne sur leur palmarès. »