Turiaf-Noah, un duo de rocs

Les deux intérieurs de l’équipe de France offrent à Vincent Collet, le sélectionneur, une association pleine de rage au goût prononcé pour la défense. Un atout essentiel pour l’Euro et qu’ils promettent de parfaire grâce à leur amitié hors du terrain.

Enfin armés, les Bleus ? Souvent dominée dans le secteur intérieur par les meilleures nations européennes, l’équipe de France devrait avoir les moyens de répondre au défi à la fin de l’été en Lituanie. L’Espagne présentera les frères Gasol, Pau et Marc, et le naturalisé Serge Ibaka ? Vincent Collet alignera Joakim Noah, Ronny Turiaf et Boris Diaw, plus Kévin Séraphin ou Ali Traoré. De quoi réduire l’écart avec les champions d’Europe en titre, qu’ils affronteront mardi à Almería en amical, au moins sur l’aspect défensif. Les deux premiers, qui se partageront le poste de pivot lors de l’Euro (31 août au 18 septembre), promettent en effet d’interdire l’accès à la raquette.

« Yooks », avec ses 2m11, sera « la grande tour » du système tricolore, annonce le sélectionneur Vincent Collet. Arrivé à Pau vendredi, il peut compter sur Ronny Turiaf pour l’aider à se fondre dans le collectif. Deux grands amis qui sont ravis de former l’axe fort de la défense bleue. « On voit la vie de la même façon, explique le New-Yorkais. Notre relation va au-delà du basket. » « Ronny a toujours été un pote », renchérit le fils du vainqueur de Roland-Garros.

Turiaf : « Si je peux lui donner quelques indices… »

Le Martiniquais, 28 ans, a le même goût pour les rebonds et les contres que son cadet de deux ans. Il n’aura pas grand-chose à lui inculquer dans ces domaines. Mais avec un vécu international beaucoup plus nourri, depuis sa première sélection en 2003, Ronny Turiaf est un parfait guide pour Joakim Noah, qui n’a jamais joué en Europe et qui disputera à l’Euro ses premiers matchs officiels avec les Bleus. « Si je peux lui donner quelques indices sur le jeu européen, ce sera avec un très grand plaisir », assure l’ancien pensionnaire de l’université de Gonzaga. Avec leurs deux costauds solidement ancrés sous les panneaux, les Bleus peuvent voyager. Peut-être même jusqu’à Londres, en 2012…