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Andy voit plus loin

Andy Schleck

Andy Schleck - -

Favori de Paris-Nice, le coureur luxembourgeois ne fait pourtant pas de cette course une priorité. Mais plus un entraînement en vue du prochain Tour de France, principal objectif de la carrière du nouveau vainqueur de la Grande Boucle 2010.

Tout au long des 9 kilomètres du contre-la-montre disputé entre Dampierre-en-Yvelines et Saint-Rémy-lès-Chevreuse, le public n’en a eu que pour lui. « Andy » par-ci, « Andy » par-là. La star de cette 70e édition de Paris-Nice, c’est le cadet des frères Schleck. Pourtant, le 2e du dernier Tour de France a fini à la 142e place de ce prologue, à 1’01 du vainqueur, le Suédois Gustav Larsson. Pas de quoi effacer l’éternel sourire du Luxembourgeois. Car il n’est pas venu pour briller, ni gagner cet opus 2012 de Paris-Nice.

« Andy, qui a toujours l’habitude d’être en retard sur sa préparation, est un peu plus en avance que les autres années, explique Alain Gallopin, le directeur sportif de Radioshack-Nissan, qui avait collaboré avec les Schleck au sein de l’équipe CSC. On l’a vu lors du Tour d’Oman, il a fait du bon travail. Depuis, il est monté en conditions. Paris-Nice, c’est un bon terrain pour lui. Il y a un bon plateau… On va se servir de cette course pour essayer de faire des actions, de faire mal aux autres. »

Dans un seul but, celui de préparer au mieux le prochain Tour de France, l’objectif de la saison d’Andy, qui veut le remporter à la pédale et pas en raison d’une suspension (le titre 2010 retiré à Contador revient au Luxembourgeois, 2e de cette édition, ndlr). « Pour préparer le Tour, il faut faire des courses et des courses à étape, poursuit Gallopin. Paris-Nice en est une. »

Un atout nommé Bruyneel

D’ordinaire au départ du Tirreno Adriatico, Andy a fait le choix cette année d’une semaine hexagonale. Ce n’est d’ailleurs pas le seul changement dans la préparation de l’intéressé. Avec la fusion entre Leopard Trek et RadioShack, le frère de Frank, qui lui jouera au même titre qu’Andreas Klöden la gagne sur ce Paris-Nice, est désormais dirigé par un manager et pas n’importe lequel : Johan Bruyneel.

« Là, il y a de la compétence, reconnaît Gallopin. Il a une grande expérience du Tour de France. » Surtout, il a « drivé » les plus grands. La saga Lance Armstrong ? C’est lui. La première victoire d’Alberto Contador sur le Tour ? Encore lui. Un vrai manager à champion. « Lorsqu’il dit quelque chose, c’est posé, carré et ça sert à quelque chose. Andy comme Frank peuvent faire confiance à son expérience. » La route vers des sommets encore plus glorieux passe, certainement, aussi par là.