Bbox : quand les politiques s’en mêlent

Le président du conseil général de Vendée s'investit à fond pour sauver l'équipe Bouygues Telecom - -
Philippe De Villiers n’aurait manqué ce rendez-vous sous aucun prétexte. Non seulement parce que la formation de Jean-René Bernaudeau prenait le départ ce dimanche du Tour de Vendée, mais surtout parce que l’avenir de l’équipe vendéenne n’a jamais été aussi incertain. Aux côtés des coureurs, le président du Conseil général de Vendée a ainsi tenu à faire passer son message. « Il est impensable pour moi que le Tour de France parte de Vendée sans Jean-René Bernaudeau », a ainsi martelé l’ancien ministre.
Un peu plus tard, il s’est affiché aux côtés de Thomas Voeckler. Pour les photographes bien entendu, mais également pour glisser quelques mots à l’oreille du champion de France et porte-étendard de la Bbox. « Si tu pars, nous ne pourrons pas faire signer un éventuel sponsor » : tels auraient pu être les propos de l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Car le Conseil général soutient depuis sa création l’équipe Bbox. Et derrière l’institution, c’est toute une région qui a poussé les coureurs à l’occasion de la course de dimanche.
Les actions conjointes de Bernaudeau, De Villiers et des coureurs restés fidèles malgré la menace seront peut-être récompensées dans les prochains jours. La deadline de l’UCI pour déposer les dossiers est fixée à vendredi et le manager s’est engagé à communiquer mardi. « Ces deux dernières nuits ont été pénibles, confie Franck Bouyer. On espère que les prochaines seront plus calmes, surtout la nuit de mardi soir. Heureusement que Jean-René ne lâche rien. Je suis sûr qu’il va y arriver. » Parmi les pistes évoquées, celle menant à la Caisse d’Epargne et à un autre investisseur étranger. Il se murmure même que les plus hautes instances de l’Etat seraient intervenues pour tenter de sauver le soldat Bbox…