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Cavendish tue le suspense

Mark Cavendish

Mark Cavendish - -

Il était attendu, il n'a pas déçu. Sur un tracé plat dénué de difficultés, le Britannique est devenu champion du monde, ce dimanche à Copenhague après avoir parfaitement géré une course animée par les Français.

La collection de Mark Cavendish s’est enrichie d’une nouvelle tunique, ce dimanche. Le Britannique a remporté son premier titre de champion du monde au sprint, sur un tracé sur mesure contrôlé par le travail d’une équipe à sa botte. Le leader de la formation HTC s’est fait conduire par un train Sky (avec six coureurs sur huit). « Pour la première fois, nous nous sommes impliqués dans un projet commun, s’est réjoui le meilleur sprinteur du monde. Avant la course, je leur ai dit que s’ils se donnaient à 80%, ce serait difficile mais que s’ils étaient à 100%, il n’y avait aucun doute quant à la victoire. Ils se sont finalement donnés à 110%. » Ses poissons-pilotes d’un jour ont en effet éteint toutes les échappées les unes après les autres grâce à un rythme d’enfer (45,821 km/h tout proche du record établi en 2002 par Mario Cipollini (46,238 km/h).

Les Français ont pourtant tout fait pour contrarier l’inévitable épilogue à l’image d’Anthony Roux parti dans la grande échappée du jour, de Thomas Voeckler repris à 6,5 kilomètres du but ou de Romain Feillu, sixième à l’arrivée. Mais, comme à la bonne époque de ses deux titres de champion du monde sur piste (à l'américaine en 2005 et 2008), le « Cave » a profité du travail de poursuiteur de ses compatriotes avant de terminer le travail en devançant l’Australien Matthew Goss, son habituel coéquipier chez HTC, et l’Allemand André Greipel. Le dernier maillot vert du Tour de France (avec cinq étapes remportées, vingt toutes éditions confondues) devient ainsi le deuxième Britannique à revêtir la tunique arc-en-ciel 46 ans après Tom Simpson.

Voeckler : « La France n'a pas à rougir »

Les Français, eux, devront encore attendre avant de déflorer un palmarès vierge depuis le sacre de Laurent Brochard en 1997. « On n’a pas de Cavendish mais on a au moins essayé, a positivé Thomas Voeckler. Il y a trois nations contentes aujourd’hui (la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Allemagne, toutes trois sur le podium, ndlr). Si nous n’avons pas de récompense, on n’a pas de regrets. L’équipe de France n’a pas à rougir du résultat. » Les Bleus pourront toujours se consoler avec les deux titres d’Arnaud Démare en Espoirs et de Pierre-Henri Lecuisinier en juniors. En Elite, la marche est encore trop haute.