Demare, un horizon couleur arc en ciel !

A tout juste 20 ans, le coureur français Arnaud Demare est devenu champion du monde Espoirs à Copenhague ce vendredi. Avec la deuxième place de son compatriote Adrien Petit, le cyclisme tricolore a de l’avenir.

Si l’avenir du cyclisme français avait un nom, il pourrait bien s’appeler Arnaud Demare. A 20 ans, le natif de Beauvais est devenu champion du monde Espoirs (moins de 23 ans) ce vendredi à Copenhague (Danemark). Un bonheur n’arrivant jamais seul, le Français s’est imposé devant son compatriote Adrien Petit, parfait dans son rôle de poisson-pilote durant le sprint. Sur la ligne d’arrivée, les deux hommes lèvent les bras au ciel. Avant de tomber dans les bras l’un de l’autre. Trop de bonheur d’un coup : « C’est toute l’équipe de France qu’il faut féliciter, s’est empressé de préciser Arnaud Demare, qui a fait monter tous ses partenaires sur le podium après La Marseillaise. Adrien m’a emmené à la perfection. Personnellement, je bien sûr très heureux. C’est génial ! J’avais beaucoup de pression au départ. Beaucoup de gens m’attendaient. »

Taillé pour les classiques

Deux ans après Romain Sicard, un autre Bleu triomphe donc chez les amateurs. « C’est le titre suprême avant de passer professionnel, affirme-t-il, encore ému. Cela fait trois ans que je suis toujours sur les podiums. C’est une belle conclusion. Le maillot arc en ciel, tout le monde en rêve. » Fan de l’Australien Robbie McEwen, Demare s’est pris de passion pour le vélo en observant ses parents, tous les deux coureurs cyclistes. « J’ai commencé par le VTT à 5 ans, raconte le Picard. Plus tard, j’étais assez nerveux donc dans les sprints, ça se passait bien. C’est resté. » Très bon sprinteur, Demare excelle aussi comme rouleur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il cite le Belge Philippe Gilbert parmi ses références. Taillé pour les classiques, celui qui roulera pour FDJ la saison prochaine, reste lucide. « Ce n’est qu’un début, assure-t-il. Je dois encore progresser. Et puis si je dois faire la moitié de la carrière de McEwen, Gilbert ou Sylvain Chavanel, ce sera déjà formidable. » En attendant d’autres titres, l’avenir lui appartient.
Aurélien Brossier avec Georges Quirino à Copenhague